Un détenu des Baumettes attend depuis 9 mois son transfert à Béziers

Son affaire est instruite et jugée à Perpignan. Sa famille est aussi dans les Pyrénées-Orientales. Notamment sa fille, née pendant son incarcération et qu’il n’a pu voir qu’une fois. Mais Kamel S. est toujours en détention provisoire aux Baumettes, neuf mois après que le juge d’instruction en charge de son dossier a demandé son transfèrement à Béziers. Cette histoire dénoncée cette semaine par l’Observatoire international des prisons (OIP) et racontée par le Figaro, concernerait 25 autres détenus, rien qu’entre janvier et août 2015.

L’origine de ce blocage, coûteux en temps, en argent et qui met un frein aux visites de la famille de Kamel S. ? Une confusion “entre les forces de police et de gendarmerie, d’un côté, et les agents de l’administration pénitentiaire, de l’autre, pour savoir qui est chargé du transfèrement judiciaire d’une personne en attente de jugement”, rapporte le quotidien. Plus précisément, c’est une note du 7 mai 2015 de la ministre de la Justice Christiane Taubira qui aurait semé le doute. C’est donc à son successeur Jean-Jacques Urvoas de le dissiper.