Stéphane Le Rudulier, un sénateur qui s’affranchit volontiers des règles

Le journal Le Monde consacre un article au sénateur des Bouches-du-Rhône Les Républicains, Stéphane Le Rudulier. Dans cette enquête détaillée, le quotidien revient d’abord sur un usage problématique de l’argent public, à travers des dépenses effectuées avec les 5900 euros mensuels de son avance de frais de mandat (AFM) qui, écrit Le Monde, suscitent “des interrogations au sein du comité de déontologie” du Sénat. Par exemple, l’achat d’un stylo Montblanc à plus de 900 euros et de pochettes en cuir pour plus de 1 000 euros, fin juillet 2021. Mais aussi le financement pour 2000 euros d’une soirée au tennis club de Rognac, ou encore l’acquisition pour 3000 euros de meubles pour une permanence. Certaines de ces dépenses ont été partiellement remboursées.

L’article se penche également sur le rôle que joue encore Stéphane Le Rudulier à l’hôtel de Ville de Rognac, dont il a été le maire de 2016 à 2020. Certains de ses collaborateurs parlementaires ont été en partie rémunérés par la Ville et il y a fait embaucher l’un de ses fils. Pire, le sénateur continue de porter un certain nombre de délégations, ce qui est interdit au titre du non-cumul des mandats. Il assure de son côté qu’elles ont été abrogées, ce dont la préfecture des Bouches-du-Rhône ne semble, elle, pas avoir connaissance.