Socialistes et communistes approuvent les exemptions aux quotas de logements sociaux

Tous contre la loi SRU, ou presque. Ce jeudi, le conseil de territoire Marseille Provence débattait de la demande de dérogation à l’obligation d’atteindre 25 % de logements sociaux dont souhaitent bénéficier 27 communes de la métropole (dont 8 des 18 communes de ce territoire). Si les arguments des maires étaient attendus, de même que le soutien du président Guy Teissier (LR), celui d’une partie de la gauche l’était moins.

“Un moratoire de quelques années est nécessaire”, a approuvé son prédécesseur socialiste Eugène Caselli. “Je partage votre avis et s’il fallait voter, j’aurais voté pour”, a affirmé Samia Ghali sénatrice PS et maire du 15/16. Elle a expliqué avoir pris conscience des difficultés à construire et des efforts faits par les maires lorsqu’elle était vice-présidente déléguée à l’habitat. “Il s’agit de communes qui n’étaient pas concernées par la loi SRU avant 2008. On ne va pas s’opposer à cela”, a commenté Patrick Magro (PCF).

Seule Marie-Arlette Carlotti, ex ministre déléguée à la lutte contre l’exclusion et membre de la commission nationale chargée d’arbitrer ces demandes d’exemption (lire notre article), s’est dite “troublée”, autant par cette volonté des communes que par la position de ses collègues socialistes. Dans un entretien accordé à Marsactu, l’ex ministre Emmanuelle Cosse estime que la délibération examinée ce jeudi matin ne correspond pas à “l’esprit de la loi” qui visait les territoires très éloignés des villes centres et sans grands besoins en logements.