Le SNJ La Marseillaise a les boules

Créée depuis un peu plus d’un an dans un bastion du SNJ-CGT, la section du Syndicat national des journalistes (SNJ) de La Marseillaise a le sens de l’actualité. En plein Mondial à pétanque, dont la finale a lieu ce soir, elle a dégaîné un communiqué de presse dénonçant “les conditions de travail précaires et le non-respect persistant du droit du travail” au sein du titre. “Si nous médiatisons maintenant, c’est pour rappeler que dans l’ombre de cet événement sportif d’envergure internationale, qui a des retombées économiques importantes pour l’entreprise, il y a des journalistes dont on ne respecte pas les droits”, justifie Rudy Chabannes, représentant de la section.

Il précise que le syndicat a préalablement “envoyé un message à la direction listant 18 irrégularités, suivi d’une mise en demeure, sans réponse”. Repris en avril 2015 suite à un redressement judiciaire, le quotidien traverse aujourd’hui une situation financière délicate. Le comité d’entreprise a voté un droit d’alerte économique pour bénéficier d’une expertise indépendante, mais la direction des Éditions des fédérés traînerait des pieds. En parallèle, le SNJ national a assigné celle-ci en référé au tribunal de grande instance de Marseille au sujet de son refus de reconnaître les départs en clause de cession (lire notre article). La décision sera connue en septembre.