SNCM : le gouvernement met la pression sur Veolia

Cette fois le gouvernement a bougé. Suite à l'annonce de la grève déposée par l'intersyndicale de la SNCM pour mardi 2 avril, Frédéric Cuvillier le Ministre des Transports et de la mer vient par un communiqué de presse diffusé cet après-midi de demander au conseil de surveillance de l'armateur marseillais qui se tient également mardi à Paris, de mettre à l'ordre du jour le cas des deux navires, l'un grec et l'autre italien que la Sncm s'apprête à affréter :

Frédéric Cuvillier estime inacceptable que des navires affrétés durablement par la compagnie, ne soient pas enregistrés sous pavillon français.

Cet affrètement d'un navire battant un pavillon non français décidé par la direction de la SNCM et son actionnaire Veolia était considéré comme un casus belli par l'ensemble des salariés de l'armateur du boulevard des Dames. C'est l'un des motifs déclencheurs de la grève de mardi.

Mais Cuvillier profite de ce communiqué pour mettre la pression sur Veolia. Le Ministre rencontrera mardi Antoine Frérot son PDG afin d'aborder la question de l'affrètement des navires, mais aussi  du "plan stratégique de l'entreprise, les liaisons avec la Corse, et au-delà les relations avec l'ensemble du bassin méditerranéen". Sous la pression des salariés, mais aussi des élus locaux de tous bords qui sont montés au créneau ces dernières semaines, l'Etat actionnaire semble commencer à se bouger pour éviter un nouveau Sea France Marseillais. 

Maurice Perrin, représentant des actionnaires salariés, joint aujourd'hui par téléphone se félicitait de cette avancée et espérait que du coup Veolia modifie son ordre du jour. Mais, pour ce dernier, les affrètements de ces navires non français, ne sont qu'un des points de revendications plus larges. La priorité reste la clarification du rôle de Veolia et son plan pour la SNCM soit clarifié. L'intersyndicale doit se concerter dans la soirée avant de prendre une décision sur le maintien ou non du préavis de grève. 

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