SNCM : le conseil de surveillance relance la commande des navires

Reculer pour mieux sauter : entre Marseille et Paris, le conseil de surveillance de la SNCM a changé de cap. Fin février, l'Etat avait refusé de voter le principe de confier au directoire de la compagnie une lettre d'intention pour aller négocier la construction de navire avec des chantiers navals. A Paris, ce vendredi, le même conseil de surveillance a voté l'inverse.

Si les administrateurs présents se refusent à donner le détail du vote, on se doute bien que l'Etat n'a pas renouvelé son abstention du 25 février. Le conseil de surveillance a donc donné mandat au directoire pour aller négocier avec le chantier de Saint-Nazaire mais aussi Fincantieri en Italie. "La bonne nouvelle est que l'offre de Saint-Nazaire a été prorogée au 19 mars, explique Pierre Maupoint de Vandeul, représentant des salariés actionnaires pour la CFE-CGC. Nous avons donc rendez-vous le 18 mars prochain pour un nouveau conseil de surveillance au cours duquel le directoire nous fera son rapport".

La commande espérée concerne la construction de deux bateaux assortie d'une option pour deux autres comme le prévoit le Plan long terme. Concernant le financement de cette commande, "plusieurs solutions sont à l'étude" via la Caisse des dépôts et la Banque publique d'investissement. Elles doivent rendre leur verdict dans quelques jours puisqu'elles avaient deux mois pour étudier les scénarios possibles.

Or, le financement dépend en partie de l'évolution de l'actionnariat. Les représentants des salariés au conseil de surveillance ont demandé que ce sujet soit mis à l'ordre du jour le 18 mars prochain. Les récentes déclarations d'Antoine Frérot ont confirmé l'hostilité de Veolia à l'égard du Plan long terme. "Il est désormais urgent de faire évoluer l'actionnariat, reprend Maupoint de Vandeul. Le directeur général de la caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet, doit prendre une position claire avant les municipales". 

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