SNCM : La CGT promet “l’insurrection” sur le port

Les années changent et les scènes se répètent. Ce mardi, les représentants CGT de l'ensemble des professions portuaires invitaient la presse pour annoncer une prochaine mobilisation au côtés des salariés de la SNCM. Le 24 novembre dernier, les mêmes acteurs avaient convoqué la presse pour les mêmes motifs. En plus d'un mois, les revendications n'ont guère changé : le maintien de la SNCM dans son périmètre économique et social actuel quel que soit le repreneur qui se manifesterait d'ici le 19 janvier prochain.

En revanche, le ton s'est considérablement durci. Très remonté, le secrétaire général des marins de la SNCM, Frédéric Alpozzo dit avoir "le couteau entre les dents". Pour lui, l'appel d'offres lancé par les administrateurs judiciaires est "une honte, un scandale" parce qu'il propose de vendre l'entreprise "en morceaux, ligne par ligne". Face à cette perspective, il prévient : "Nous entrerons en résistance en lutte avec tous les moyens nécessaires (…). Nous occuperons nos navires comme on occupe une usine et personne ne pourra nous en déloger tant que nous n'aurons pas reçu une réponse satisfaisante". Sans donner de date précise à cette "insurrection" qu'il appelle de ses voeux, il pose en date butoir, le 15 janvier prochain, jour où le président de Transdev actionnaire principal de la SNCM, Jean-Marc Janaillac doit recevoir une délégation de parlementaires locaux. "Nous verrons alors quelle réponse auront ces élus de droite comme de gauche qui disent vouloir sauver la SNCM".

A ses côtés, les représentants CGT des dockers, des douaniers, des salariés du GPMM ont dit leur complète solidarité. "Il n'y a plus lieu de parler de soutien, explique Marc Parigi, secrétaire général CGT des salariés du Grand Port. Avec la fin de la SNCM, c'est une question d'emplois pour toutes les professions portuaires. Dans ce port, il n'y a plus de mouvement qu'au terrasses du port. Sur l'eau, il n'y a même plus un bateau. C'est pour cela que l'on se bat." En 2005, le port avait été bloqué pendant plus d'un mois pour protester contre le projet de privatisation de la compagnie. 

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