Seulement 5,7 % des demandeurs ont obtenu un logement social en 2024 dans le département
L’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) a publié fin avril son bilan des attributions de logements sociaux pour l’année 2024. La Marseillaise décrypte ces données dans son édition du 12 mai. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 6,2 % des demandeurs ont obtenu un logement social. Ce chiffre tombe à 5,7 % pour le département des Bouches-du-Rhône, avec 8 700 réponses pour 152 500 requêtes. Au niveau national, le taux est de 9,4 %.
L’Ancols s’intéresse aussi aux disparités géographiques. Le quotidien cite par exemple le cas d’Allauch, où seulement 2,87 % des demandes ont abouti. L’agence pointe le fait que les dossiers sont de plus en plus nombreux, mais que la construction de nouveaux logements ne progresse pas sur le territoire, malgré des amendes record de l’État aux communes réfractaires. Enfin, elle révèle que le nombre de dossiers de droit au logement opposable (Dalo) augmente alors que moins d’une demande de ce type sur quatre a abouti dans la région en 2024.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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Le taux de rotation des locataires dans le parc privé est également très faible. Le problème du logement ne concerne donc pas que le parc social. Dans les zones tendues, il est très difficile de trouver un logement à louer dans le parc privé, notamment parce que les bailleurs sont très frileux à l’idée de louer à des locataires non solvables et très difficilement expulsables en cas d’impayés. Les garanties demandées sont hors de portée d’une grande partie de la population.
Evidemment, l’encadrement des loyers n’a rien arrangé, comme le montre très bien l’exemple de Paris. Et le DPE a sorti du marché les logements les moins bien isolés.
En outre, le rapport de l’Ancols ne mentionne pas une autre cause possible de ces taux d’attribution très faibles dans les zones tendues : la paupérisation d’une partie importante de la classe moyenne, qui s’enrichit moins vite que l’inflation, donc qui s’appauvrit, et devient éligible au logement social. Aucun rapport évidemment avec le fait que la France a le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé du monde.
Notre modèle social est à bout de souffle.
Mais il n’est pas le seul. L’inflation réglementaire complique la vie des élus et des promoteurs : entre les contraintes d’urbanisme, l’objectif ZAN et les recours en tout genre des voisins qui durent des mois à cause d’une justice débordée, il est bien plus rentable pour un promoteur de construire du haut de gamme que du logement social.
Personne ne semble avoir envie de libéraliser ce système kafkaïen.
Pas étonnant donc les rapports se succèdent les uns et les autres et racontent tous la même histoire.
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