Un scientifique veut utiliser le tunnel du Rove pour sauver des dauphins
C’est un projet récurrent qui, depuis 2012 au moins, revient régulièrement sur le terrain de l’actualité martégale voire à la taille de la mer de Berre. Porté par Guy Imbert, océanologue et animateur de l’association Delphinorove, le projet consiste à profiter de la remise en eau du tunnel du Rove entre les bassins Est du Grand Port Maritime de Marseille et l’étang de Berre, via l’étang de Bolmont.
Il revient par le biais d’une interview à La Provence du principal intéressé en annonce d’un colloque qui doit se tenir sur le sujet à Martigues, le 22 avril à 18 heures. Au dire de l’intéressé, l’idée est donc d’accueillir les dauphins détenus dans les delphinarium (aquarium pour dauphins) et de leur offrir une seconde vie dans les eaux de l’étang de Berre. Quant au tunnel du Rove, effondré depuis 1963, il permettrait “aux dauphins de se cacher en cas de menace”.
Problème : si la remise en eau du tunnel était bien prévue pour 2017 dans le cadre du contrat d’étang, rien n’a été fait depuis sa signature en 2013. La promesse des ministres de l’environnement successifs n’a jamais débouché sur des travaux concrets. Le grand port maritime de Marseille n’a jamais entrepris les travaux un temps annoncés fin 2014. Quant au projet de delphinorove, il est très loin d’engranger le moindre soutien scientifique de la part de ceux qui veulent sauver les étangs de Berre et Bolmont.
Source : La ProvenceCommentaires
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Faire de l’Etang-de-Berre un refuge pour les dauphins, ce serait leur rendre un très mauvais service, les rendre malades assurément. Suffit-il que le titre annonce que c’est un scientifique qui a eu cette idée, pour que du coup il s’agisse d’un projet crédible ?
Si les dauphins ne sont pas bien dans les delphinariums que l’on a autorisés, qu’on les remette à la mer où ils retrouveront leurs congénères et le milieu qui est le leur.
Il n’est prévu que d’ouvrir le tunnel du Rove à la courantologie ce qui devrait se faire bientôt semble-t-il. Et pourquoi le rouvrir à la courantologie ? Justement pour dépolluer l’étang de Bolmon et le chenal où les bateaux devaient passer, qui font partie des eaux putrides les plus polluées du département. Il y a également quelques stations d’épuration qui se jettent dans l’Etang-de-Berre, dont celle de Martigues, à côté d’une plage interdite à la baignade si je ne m’abuse. Comme on l’a vu dans cet autre article de Marsactu sur les rejets en baie de Cassis, même lorsque tout est en règle, que ne sort-il pas là où les eaux « purifiées » sont rendues à la nature ! Il y a aussi des produits chimiques qu’on ne sait pas éliminer, comme ceux qui entrent dans la fabrication des pilules contraceptives. Plus besoin de pilule d’ailleurs, il suffit de boire tous les matins un verre d’eau du Rhône. Sinon, il y a l’eau douce chargée en limons (bonjour la visibilité) de la centrale électrique de St-Chamas dont un projet prévoit le passage en siphon sous l’Etang-de-Berre, un projet hors de prix. Alors les dauphins auront, selon les jours, de l’eau salée ou de l’eau douce. Quant à prendre la fuite vers la mer par le tunnel du Rove il leur faudrait passer à contre courant dans un tuyau de 30 cm de diamètre, par où une turbine enverra de l’eau de mer de l’Estaque vers le Bolmon.
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