Rénovation urbaine : 59% des crédits d’Etat engagés

A la fin de l'année, 59% des crédits de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) pour Marseille auront été engagés. Jusque-là, la préfète déléguée pour l'égalité des chances, Marie Lajus savait la barre au-dessus des 50% sans savoir précisément où elle se posait. "Désormais nous pouvons dire que nous sommes à 59% de crédits engagés, explique cette dernière. Cela signifie qu'il y a bien une accélération et que nous pouvons espérer arriver à avoir engagé l'ensemble de ces crédits à la fin de l'année 2015." Sur un budget global d'un milliard d'euros, la part de l'ANRU dans les quatorze opérations de rénovation représente 310 millions d'euros. Ce sont donc 186 millions d'euros qui ont été engagés auprès de l'agence nationale.

Nous sommes loin des 200 millions d'euros non dépensés critiqués par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault lors de la présentation du pacte de cohésion sociale, voici plus d'un an. Du côté de Marseille rénovation urbaine – en charge de ces chantiers – comme à la préfecture, on insiste sur le caractère complexe des circuits financiers de l'ANRU qui expliquent en partie la faiblesse d'engagement pointée au plus haut sommet de l'Etat. Ainsi, chaque modification des projets de rénovation urbaine entraîne un avenant à la convention signée par l'ensemble des acteurs. Avenant qui, à son tour, doit être validé et signé par ces mêmes acteurs.

En contraste de ces données purement financières, la direction de Marseille rénovation urbaine peut se féliciter de quelques bons taux avec 1919 nouveaux logements livrés ou en cours de chantier sur 3095 programmés soit 62% de réalisation. Même chose pour les relogements, avec 1650 effectués sur les 2264 prévus soit 73%. Bien entendu, tout n'est pas rose. La découverte d'amiante à la Savine, aux Flamants et à Malpassé a obligé les logeurs à repenser leurs plans. Sur ces projets, de nouvelles conventions seront signées dans les prochains mois.

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