Renaud Muselier dévoilera mardi une plaque en hommage à Ibrahim Ali
C’est un hommage inattendu. La Région a annoncé ce lundi matin à la presse que Renaud Muselier dévoilera mardi une plaque commémorative en l’honneur d’Ibrahim Ali, au lycée de l’Estaque. Ce jeune de 17 ans est mort en 1995, tué par des militants du Front national à Marseille.
Depuis des années, ses proches se battent pour que son nom soit donné à un lieu, sans jamais avoir obtenu satisfaction de la part de Jean-Claude Gaudin. À ce jour, seul un petit rond-point en contrebas de la cité de la Savine dont il était originaire porte son nom. Le choix de Renaud Muselier prend donc le contrepied de l’actuelle municipalité en rendant cet hommage au sein d’un lycée, dont la région a la responsabilité et où était scolarisé Ibrahim Ali. La cérémonie aura lieu en présence de sa famille, de l’association Mémoire et réconciliation mais aussi des artistes Soprano, Alonzo et Vincenzo, annonce la région dans son communiqué. “Nous portons ce projet depuis 2014 avec la directrice de l’établissement et la région”, explique Fazia Hamiche, présidente de l’association et conseillère d’arrondissement. Celle-ci y voit une réponse au maire de Marseille qui a définitivement écarté la possibilité qu’une rue puisse porter le nom du jeune homme.
Actualisation le 17 septembre à 19 h 17 : ajout des propos de Fazia Hamiche.
Commentaires
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Plus de 70 ans pour Maurice AUDIN, près d’un quart de siècle pour Ibrahim ALI, notre République est un peu lente à la détente. Mais là aussi, on peut saluer l’initiative.
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Ne pas répondre, depuis des années, à la requête de la famille et des proches d’Ibrahim Ali tout en disant que “si on nous le demande, nous le ferons”, c’est une façon de répondre qui ne grandit pas Gaudin.
La proximité des élections municipales excite sans doute les ambitions, mais elle a aussi l’avantage de dévoiler un peu les stratégies des un.e.s et des autres. Et à ce jeu, force est de constater, même quand on n’est pas de son bord, que Muselier n’est de loin pas le plus maladroit : du haut de ses lycées, il envoie des signaux intéressants…
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