Recours au privé pour la rénovation des écoles : un collectif demande un délai à l’Etat
“Le marché global de performances (MGP), c’est le demi-frère du PPP (Partenariat Public Privé)”, posent Maxime Repaux, président du Syndicat des architectes des Bouches-du-Rhône et Patrick Verbauwen, du collectif Architecture d’utilité publique. Tous deux sont membres du “Collectif contre les MGP” qui rassemble de nombreux professionnels du bâtiment régionaux. Ils demandent aujourd’hui à la mairie de Marseille de revenir sur son choix de rénover cinq groupes scolaires (soit onze écoles) via cette procédure qui “exclut l’accès direct à la commande publique des petites et moyennes entreprises ainsi que la maîtrise d’œuvre et les architectes.” Ils réclament à l’inverse le recours à une maîtrise d’oeuvre publique, moins couteuse de 20 à 30 %, selon eux.
Le maire de Marseille, Benoît Payan et son adjoint en charge du plan écoles Pierre-Marie Ganozzi, les ont reçus. “Ils nous ont expliqué qu’ils étaient d’accord avec nous. Mais que pour bénéficier du plan de relance de l’Etat, ils devaient signer les marchés de travaux d’ici à la fin de l’année. Et que pour ne pas perdre ces financements, il fallait en passer par le MGP”, explique Maxime Repaux. “Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, ce délai est techniquement irréalisable même pour une procédure MGP.”
Le collectif demande donc à l’État de donner à la Ville de Marseille un délai jusqu’en juillet 2022 pour permettre la mise en place d’une maîtrise publique, “seule procédure qui permet le maintien de l’économie locale en soutenant les artisans et les petites entreprises locales”, sans pour autant perdre son soutien financier.
Commentaires
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« Et que pour ne pas perdre ces financements, il fallait en passer par le MGP” lorsque jcg l’expliquait pour le ppp, Benoît Payan et les futurs élus du pm criaient au scandale, à la magouille et à l’incompétence…au manque d’idées…
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M Gaudin risquait de perdre une subvention ?
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encore du pragmatisme !!!
après la loi REM sur la grève le MGP pour les travaux
à la Ville de Marseille il y a des architectes et des ingénieurs capables de monter des dossiers d’Appel d’Offres jusqu’à la signature du marché ce qui peut se faire en moins d’un an en procédure accélérée comme prévu dans le Code des Marchés et ensuite d’assurer la maitrise d’œuvre des travaux c’est ce qui se faisait avant l’ère Gaudin ou tout a été donné au privé
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Tout à fait vrai , la question est : quel intérêt de tout transférer au privé depuis une bonne vingtaine d’années ?
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« il y a des architectes et des ingénieurs capables de monter des dossiers d’Appel d’Offres jusqu’à la signature du marché ce qui peut se faire en moins d’un an en procédure accélérée comme prévu dans le Code des Marchés et ensuite d’assurer la maitrise d’œuvre des travaux c’est ce qui se faisait avant l’ère Gaudin ou tout a été donné au privé »
La bonne blague !
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Très bonne initiative de ces architectes, ils ont raison de ne pas lâcher, de maintenir la pression sur les elus locaux, et maintenant sur l’état. En espérant que ce dernier recours soit entendu.
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à Brallaisse pour l’intérêt il faudrait poser la question à ceux qui ont pris cette décision en tout cas ce n’était pas pour faire des économies car la Ville payait de toutes les façons ses architectes et ses ingénieurs il est même arrivé que la mairie confie des missions de maitre d’ouvrage assistant à Marseille Aménagement uniquement pour prendre en charge les salaires des employés de MA alors que cela n’était justifié par l’importance de l’opération
les mauvaises langues prétendaient que l’utilisation de la MO extérieur permettait des retours de “service” mais c’étaient des mauvaiseslangues
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« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »
Certains commentaires s’introduisent à la moindre occasion dans la chaussure gauche du Printemps Marseillais. Souvent ironiques, parfois moqueurs, ces commentaires en matière de commande publique montrent l’absence d’expérience de maîtrise d’ouvrage publique et encore moins en maîtrise d’œuvre. Pire, ils montrent un profond mépris pour les fonctionnaires en général et ceux de la ville de Marseille en particulier.
Depuis 30 ans, le constat auprès des acheteurs publics montre que les grandes villes et les collectivités territoriales ont perdu leurs compétences dans presque tous les domaines de l’ingénierie intégrée. Aujourd’hui elles externalisent quasiment toutes les études. Pourquoi ? L’Europe ? La pression des lobbys, évitons le débat…Les cadres territoriaux qui ne pratiquent plus en ingénierie du bâtiment, perdent de facto en expertise technico-administratives et maitrise d’œuvre opérationnelle. Aussi, les villes doivent de nouveau se muscler en personnel qualifié pour reprendre la main afin de ramener, au juste prix, le coût et la qualité de la construction publique. Les architectes et les entreprises de la métropole ne demandent que çà…
Le guide de la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques— La qualité s’invente et se partage — est un outil en direction des services de toute ville qui veut se prêter à l’élaboration des concours de maîtrise d’œuvre. Les dispositions réglementaires et les modalités pratiques d’organisation sont d’une facilité déconcertante… Même pour les ingénieurs et les architectes de la ville de Marseille pour rassurer les mauvaises langues.
Faut-il encore une volonté politique et se mettre rapidement au travail avec tous les acteurs publics et privés ?
La reconstruction, en Maîtrise d’Ouvrage Publique, de cinq groupes scolaires en moins de deux ans, pour la 2ème ville de France, ce n’est pas la mer à boire ! Cela devrait être un jeu d’enfant…
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Entièrement d’accord.
Pour des raisons idéologiques et peut-être aussi pour d’autres qui le sont moins, la municipalité a externalisé depuis 25 ans sa maîtrise d’oeuvre quand ce ne sont pas aussi des prérogatives de la maîtrise d’ouvrage qu’elle a déléguées au privé. Ce n’est pas un pêché en soi à condition de garder un équilibre. Des services qui ne se frottent plus à cet exercice finissent par perdre leurs compétences techniques.
A ce jour, je pense que la direction des bâtiments communaux n’est plus structurée pour mener de grosses opérations en interne. Question de moyens mais aussi trop souvent, question de compétence.
A la nouvelle municipalité de montrer qu’elle veut revenir à un service public de qualité en musclant ses directions: les bâtiments communaux mais aussi les espaces verts qui ne sont plus qu’une ombre de direction.
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C’est sûr que les délais sont plus court après avoir glandé pendant des mois pour le tour de passe -passe du fauteuil de maire. Ils auraient commencé à travailler dès le début ils auraient eu le temps !
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