Procès pour extorsion des frères Haddad : le juge d’instruction prié de revoir sa copie

“Il est difficile de savoir ce qui est reproché à chacun d’entre vous.” La magistrate Céline Ballerini s’est dite dans l’incapacité de juger correctement Gérard et Albert Haddad, dont le procès devait démarrer ce lundi matin. Le tribunal correctionnel de Marseille considère que l’ordonnance rédigée par Thomas Hirth, le juge qui a bouclé l’instruction et les a renvoyés pour association de malfaiteurs et extorsion, est insuffisamment précise. Ce dernier est donc invité à “régulariser” sa copie, voire à compléter son instruction en entendant de nouveaux protagonistes.

Cette décision va dans le sens de la requête des avocats des deux prévenus, respectivement gérant de sociétés et médecin, qui ont réussi à obtenir plus d’1,5 million d’euros d’indemnités de la part de plusieurs promoteurs en échange du retrait de recours contre leurs permis de construire. La rédaction de l’ordonnance “est tellement mal fichue qu’on découvre à l’audience des recours dont on n’a jamais parlé”, a critiqué Jean Boudot, avocat d’Albert Haddad. L’avocat d’une des parties civiles, d’Urbat promotion a lui même demandé “une procédure d’une régularité absolue” pour éviter toute faille dans le procès.

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