Procès de Terra Fecundis : le tribunal rendra sa décision le 8 juillet

Le procès de l’entreprise espagnole championne du travail détaché Terra Fecundis s’est achevée ce vendredi 21 mai devant le tribunal correctionnel de Marseille.  À l’issue d’une semaine d’audience, le président Pierre Jeanjean a annoncé que la décision serait rendue le 8 juillet. Jeudi, le parquet avait requis de lourdes peines de prison contre les prévenus poursuivis pour marchandage, travail dissimulé, opération illégale de fourniture de main-d’œuvre en bande organisée et la dissolution de Terra Fecundis.

En clôture du procès, les avocats de la défense ont demandé la relaxe, plaidant la méconnaissance du système social français. “Quand Juan José Lopez Pacheco dit, ”je ne regrette rien”, ce n’est pas qu’il se fiche des travailleurs.[…] Tout ce que mon client a fait, il l’a fait avec tout son cœur”, appuie avec beaucoup de solennité Beryl Brown, l’avocate d’un des anciens dirigeants de Terra Fecundis. Et le conseil d’invoquer la “croyance légitime” de son client dans le bien-fondé de la création et de la gestion de Terra Fecundis.

Après une enquête préliminaire menée sous le seul contrôle du parquet, les avocats de la défense ont aussi dénoncé une enquête “occulte” et “très peu contradictoire” qui les a “très peu, voire pas du tout associés au processus”. Me Mousset, avocat d’un des co-fondateurs de Terra Fecundis a ainsi regretté “l’absence du contrôle indépendant d’un juge d’instruction pour tempérer le poids et la force des parties civiles qui non seulement soutiennent mais sont aux côtés du ministère public”.

Avec Sandrine Lana