Première condamnation pour refus délibéré de mise en sécurité d’immeuble en péril
Première condamnation pour refus délibéré de mise en sécurité d’immeuble en péril
Au fil des mois, les piétons ont pris l’habitude faire un détour par la chaussée pour éviter le périmètre qui isole cet immeuble en péril au 9, boulevard d’Athènes. Comme La Marseillaise en fait le récit, ce lundi, un retraité allaudien a été l’un des premiers propriétaires d’immeuble à être condamné pour “refus délibéré, sans motif légitime et malgré mise en demeure, d’exécuter sur un bâtiment menaçant ruine les travaux prescrits par un arrêté de péril”. Ancien haut fonctionnaire, l’homme de 76 ans avait tout à fait les moyens d’entreprendre les travaux pour mettre fin aux désordres qui faute d’entretien amenaient “à des risques d’effondrement dont les conséquences auraient pu être dramatiques”, comme le note le jugement que La Marseillaise a pu consulter.
Depuis 2003, cet immeuble collectionnait les plaintes et mises en demeure pour insalubrité ou péril, avant son évacuation en décembre 2019 pour “un risque d’effondrement généralisé”. Condamné à six mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende, le propriétaire n’a pas fait appel.
Source : La Marseillaise
Commentaires
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Espérons que d’autres condamnations suivront, c’est un bon début
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Il pourrait être intéressant de creuser le sujet, un propriétaire qui a normalement le sens du service public, qui connaît la musique des procédures (lentes mais souvent irréversibles) et qui a les moyens de faire les travaux préfère être condamné … a t’il joué la carte judiciaire, comptant sur son avocat ou la carte politique , comptant sur d’anciens amis et perdu (pas d’appel) ? ou est-il vraiment nassé avec un immeuble invendable, irréparable, … et alors il attend une forme de “saisie” pour s’en tirer à meilleur compte ?
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Des questions utiles en effet, très bonne remarque !
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Bosser pour le grand Paris ce n’est pas être un haut fonctionnaire. Et si beaucoup de hauts fonctionnaires ont le sens du service public, ce n’est pas une classe d’équivalence comme dirait un prof de math.
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Un haut fonctionnaire … ardent défenseur du service public sans doute et , marchand de sommeil dans le privé. Je ne sais plus qui a dit que la bourgeoisie de Marseille, bref ceux qui ont eu dans leur vie quelques moyens financier est la plus co… de France. Ces familles qui avaient quelques moyens donc ont laissé le centre ville à l’abandon dans ces quartiers du centre où leur famille à l’époque faste de Marseille possédaient des appartements voire des immeuble entiers. Ces personnes sont allées vivre à Allauch, la Cadenelle, Aix ou ailleurs, bref elles ont laissé le centre de Marseille à l’abandon durant des années, fuyant ( allez savoir pourquoi ‘lol))
Si on observe ce qui s’est passé durant cette même periode dans d’autres grandes villes en France, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier etc … on constate que ces mêmes couches sociales et les différentes municipalités élues, ont continué à s’intéresser au coeur de leur ville et à ces vieux immeubles qui marquent l’histoire et façonnent une cité. Ils ont investi ce qu’il fallait, quand il fallait et le résultat est là aujourd’hui , des coeurs de ville entretenus, rénovés, valorisés… tandis qu’à Marseille, il faut tenir les murs. Voilà encore un particularisme marseillais la bourgeoisie la plus c… Quelques exemples après le drame de la rue d’Aubagne confirme malheureusement ce sentiment non étayé de ” manière scientifique” mais qui résonne assez juste en ce 21em siècle.
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Excellente analyse.
La bourgeoisie marseillaise vit de ses rentes, de son patrimoine qui se délite, de ses lointaines fortunes coloniales. L’esprit d’entreprise, c’est pour les Lyonnais. L’industrie, ça exige des ouvriers et des employés.
La bourgeoisie marseillaise ne craint degùn, elle sombre avec ses clichés et entraîne la ville avec elle.
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La cause ne serait-elle pas la population qui vit en centre ville ?
Ah vous êtes bien marrant avec votre « bourgeoisie »
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Tout d’abord juste une précision. La personne condamnée pour le 9 bd d’Athènes n’était pas un marchand de sommeil mais quelqu’un qui avait abandonné son patrimoine. J’espère que d’autres seront condamnés, de vrais marchands de sommeil cette fois ci.
Pour revenir au débat, la bourgeoisie et avant elle la noblesse marseillaises, n’ont jamais investi dans le centre ville de manière comparable à d’autres villes Européennes. Pas plus d’ailleurs qu’ils n’avaient investi dans l’industie.
Ils ont préféré utiliser leur argent pour se faire construire des demeures somptueuses dans la campagne Marseillaise (le château Borély par ex) avant de partir vers Aix ou Cassis comme ce fût le cas par la suite.
Quand l’industrie traditionnelle à faible valeur ajoutée liée au port s’est cassée la gueule dans les années 60, ils ont mis le feu à leurs usines, touché l’assurance et, pour les plus malins, vendu le terrain à la Ville. Le fric, ils l’ont investi dans l’immobilier, pas dans le centre ville mais dans les quartiers Sud ou sur la côte.
Face à ce phénomène, on ne peut que noter l’inaction des maires de la ville (Vigouroux mis à part peut-être).
On ne reprochera pas à Gaudin l’assassinat de huit personnes mortes dans l’effondrement de la rue d’Aubagne, comme certains ont pu faire. Par contre, on lui reprochera la faute impardonnable pour un maire d’avoir laissé pourrir sur pied un centre Ville sans mettre en œuvre les moyens dont il aurait pu disposer.
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