Pour le programme Gaudin, le chiffrage attendra

Lors de la présentation à la presse du troisième volet de son programme, le 30 janvier dernier, au pôle média de la Belle de Mai Jean-Claude Gaudin a multiplié les propositions avec strass, paillettes et force béton : une maison du hip-hop toujours à la Belle de Mai, une biennale internationale des arts, une rencontre de sculptures d'art contemporain monumentales chaque année, le Fort d'Entrecasteaux en avec un fac-similé de la grotte Cosquer, un futuroscope de la mer…  

Le programme fort bien mis en page distribué lors de la présentation à la presse ne comprend aucun élément chiffré. Interrogé, le maire commence par ne pas répondre à la question avant que Laure-Agnès Caradec vole à son secours. "Vous aurez tous les éléments de chiffrage lors de la présentation globale du programme", argue-t-elle. Las, lors de ladite présentation, lundi 3 février, le maire a effectivement parlé gros sous. Mais l'annonce du jour était plus celle d'une pause fiscale que le financement des promesses de campagne.

"C'est encore dans la moulinette, reconnaît Bruno Gilles, son directeur de campagne. Pour l'instant, on annonce une pause fiscale assez importante. Et il va bien falloir trouver les 20 millions d'euros, à la louche, pour financer les animations de la réforme des rythmes scolaires. Pour trouver de nouvelles ressources, on table sur l'arrivée de familles et d'entreprises". Un peu léger pour financer les monts et merveilles du quatrième mandat. Bruno Gilles en est conscient : "Il faut qu'on affine. On nous a demandé d'être modeste dans les projets de secteur. Il n'y aura pas des piscines olympiques partout". Le maire de secteur ne précise pas vraiment quand cet affinage nécessaire arrivera à terme. Sans doute après la victoire qu'il appelle de ses voeux.

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