Pour le PDG de Total, la “viabilité” de la raffinerie la Mède est menacée
Alors que l’Assemblée vient d’exclure l’huile de palme de la liste des biocarburants bénéficiant d’exonération de taxes, le patron du groupe pétrolier Total se dit inquiet pour son usine de la Mède qui devait produire des carburants issus d’huiles végétales, notamment de palme. Dans une interview accordée au Figaro, vendredi 11 janvier, Patrick Pouyanné estime que cette mesure “remettait potentiellement en cause la viabilité de l’unité, la rentabilité globale du site et le maintien d’emplois.” Du chantage à l’emploi ? “Ce n’est pas parce que Total est riche qu’il a vocation à faire tourner des usines à perte”, tacle-t-il. L’huile de palme est l’une des principales causes de la déforestation dans les forêts d’Asie.
Source : Le FigaroCommentaires
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Ce qui m’inquiète dans cette déclaration, c’est le conditionnel: Patrick Pouyanné a l’air de considérer que la décision n’est pas encore prise. Espérons que les petits arrangements entre Grands n’aient pas raison de cette mesure écologique.
Sur le fond, l’avenir de la bio-raffinerie : il ne faudrait pas perdre de vue que l’objectif des mesures écologiques consiste justement à faire cesser les activités polluantes en les pénalisant économiquement ou en favorisant celles qui le sont moins.
Du coup ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, si la Mède doit fermer, ce sera une bonne chose. Je pense qu’on peut dire ça tout en souhaitant très sincèrement aux salariés des conditions de reclassement ou de départ le plus avantageuses possibles.
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Ce qui est un peu ennuyeux, avec le chantage à l’emploi, c’est qu’il interdit toute réflexion sur l’adaptation des activités industrielles du passé aux réalités d’aujourd’hui et contraint d’utiliser des remèdes pires que le mal. Il faut faire tourner une raffinerie ? Importons de l’huile de palme de l’autre côté de la planète. Il faut faire tourner une centrale thermique en évitant le charbon ? Importons du bois brésilien.
Dans un cas comme dans l’autre, je ne vois pas le côté “vertueux” des reconversions envisagées : peut-on vraiment qualifier de progrès la déforestation importée ?
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