Police de sécurité du quotidien : vers davantage de coordination entre les services

Une police plus pragmatique, plus proche des citoyens sans être la fameuse police de proximité supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy. Voici l’ambition exprimée par le Préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières pour définir la nouvelle police de sécurité du quotidien, dans La Provence, ce mardi. Alors que Jean-Marie Salanova, le directeur départemental de la sécurité publique, expliquait il y a peu que le déploiement proprement dit de cette nouvelle police devrait attendre la validation en avril d’une stratégie locale de sécurité construite “à partir de l’arrondissement”, le Préfet de Police prend les devants en dévoilant 11 mesures.

Ce dernier souhaite notamment créer des « conseils de sécurité » au sein de chaque arrondissement de Marseille, de chaque ville des Bouches-du-Rhône et de chaque compagnie dans les zones de gendarmerie. Ceux-ci se réuniront deux fois par mois. Y participeront notamment, outre les polices municipale et nationale, les travailleurs sociaux, les bailleurs, la CAF ou encore les comités d’intérêt de quartier. Cette mesure vise en premier lieu à renforcer la coordination entre les services de sécurité et des représentants de la société civile. Ce décloisonnement voulu par le Préfet de police devra également toucher le secteur des transports. Il s’agira désormais d’assurer une forme de continuité et de coordination entre les services de sécurité de la SNCF, de la RTM et des bus Cartreize.

À des fins identiques, les caméras de vidéosurveillance de la Ville, de la SNCF, de la RTM, des bailleurs sociaux, des centres commerciaux ou encore du Stade Orange Vélodrome devraient être prochainement interconnectées. Toutes les images seront alors accessibles depuis le Centre d’information et de commandement (CIC) de l’Évêché, permettant des interventions plus efficaces. Enfin, concernant le déploiement d’effectifs supplémentaires, le préfet annonce qu’une vingtaine d’agents rejoindront certaines zones des “quartiers de reconquête républicaine” dès septembre et une vingtaine d’autres la gare Saint-Charles à partir de 2019.