Plongée dans les trafics de drogue à Marseille

“Soit le cercueil, soit la prison”. Dans sa série Marseille rongée par les trafics de stupéfiants, Mediapart analyse l’échec de la lutte contre le narco-trafic et part à la rencontre de jeunes Marseillais et leurs familles, qui confient leur sentiment d’abandon à l’heure où “le trafic des drogues est devenu une économie parallèle”, réponse lucrative à la misère. Cette enquête fait le bilan de la “méthode globale” de lutte contre les trafics et de limitation des règlements de compte. Une méthode policière qui marque ses limites alors que les moyens policiers sont captés par “l’état d’urgence, ainsi que par la chasse aux migrants”.

En portant la voix des mères d’adolescents victimes de la violence entre bandes rivales, la série met en avant la violence physique, mais aussi symbolique, qui gangrène ces quartiers. En effet, les familles de victimes ne reçoivent aucune aide psychologique de l’Etat, voient leurs demandes de relogement refusées, et, surtout, ne supportent plus que leurs enfants, qui pour beaucoup se trouvaient seulement “au mauvais endroit au mauvais moment“, soient considérés comme “des malfaiteurs” ou même, selon les mots de Jean-Claude Gaudin, maire (LR) de Marseille, comme des “inconvénients“.