Philippe Vallée intronisé paron de Gemalto sur fond de revendications sociales

Il ne prendra ses fonctions de directeur général de Gemalto que le 1er septembre, mais Philippe Vallée a déjà pu prendre le pouls de l’entreprise de sécurité informatique (14 000 salariés et 3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015). Ancien de Gemplus – l’entreprise fondée à Gémenos qui a fusionné avec Axalto pour former Gemalto en 2006 – il a été nommé ce jeudi au conseil d’administration à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires (lire son portrait dans les Échos).

La réunion se déroulait à Amsterdam, où est situé le siège mondial du groupe, mais a été suivie avec attention depuis La Ciotat, l’un des deux sites du département avec Gémenos. Les 200 salariés actionnaires représentés se sont abstenus sur la nomination de Philippe Vallée, mais ont voté contre les autres résolutions présentées. Depuis le début de l’année, l’intersyndicale – USG-Unsa, CFE-CGC, FO et CFDT – mène un combat pour “un partage de bénéfices” et comptait bien se faire entendre :

Clairement les représentants du personnel gâchent la petite fête entre amis.

— InterUnionGemalto (@GemaltoShare) May 19, 2016

Pas sûr que la (petite) baisse de salaire fixe du nouveau patron – 750 000 euros par an au lieu de 850 000, sans compter la part variable et les actions, qui peuvent faire monter la rémunération jusqu’à plusieurs millions – suffise à apaiser la colère.