Perquisition de Sébastien Delogu : le parquet de Marseille contredit la défense du député

Tacle
Bref
le 16 Mai 2025
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Dans un communiqué diffusé à la presse ce vendredi 16 mai après-midi, le procureur de Marseille Nicolas Bessone apporte des précisions sur les perquisitions ayant visé le député insoumis Sébastien Delogu. “Contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux notamment par Sébastien Delogu, ces perquisitions sont sans aucun lien avec l’article 40 dont ce dernier a saisi, en son seul nom, le procureur de la République de Marseille le 5 septembre 2024”, écrit le magistrat.

Début septembre, l’élu insoumis, très impliqué dans le conflit social touchant la société de nettoyage Laser Propreté, effectue un signalement à la justice visant à dénoncer des pratiques qu’il estime délictueuses. Ce signalement donne lieu à l’ouverture d’une enquête, qui court toujours. Mais quelques jours plus tard, le parquet de Marseille ouvre une seconde enquête, pour vol et recel. En cause ? Suite à l’intrusion de militants CGT dans les bureaux de Laser Propreté, le dirigeant tout juste nommé, Isidore Aragones, remarque qu’une “pochette avait été dérobée dans son bureau qui contenait des documents ayant trait à sa vie privée”, écrit le parquet.

Cinq jours après cette intrusion, le 24 septembre 2024, Sébastien Delogu diffuse dans une vidéo sur Instagram “une grande partie des documents dérobés à Isidore Aragones, en évoquant ses liens avec l’État d’Israël”, poursuit le parquet. Ce sont donc ces documents, et non ceux utilisés pour le signalement, que les enquêteurs ont recherché lors des perquisitions de ce jeudi. De quoi mettre à mal la posture de “lanceur d’alerte” immédiatement revendiquée par l’élu pour sa défense.

Clara Martot Bacry

Commentaires

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  1. Massilia fai avans Massilia fai avans

    Un député de la République a donc balancé sur les réseaux des documents personnels d’un ancien dirigeant du CRIF. On vit une époque formidable où on est en 1942?

    Signaler

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