“Péril sur la ville”, instantané de la vie de quartier à la butte Bellevue
Capture d'écran du documentaire "Péril sur la Ville" de Philippe Pujol.
Dans un documentaire contemplatif d’environ une heure, le journaliste et écrivain Philippe Pujol livre le quotidien de la butte Bellevue à l’été 2019, à la lisière de Saint-Mauront et de la Belle de Mai (3e) à Marseille.
La butte Bellevue y est incarnée par ses habitants : Kader, juste sorti de prison, Elisabeth et ses quatre petits enfants, Zineb, jeune mère ou Annie, militante contre un projet de route traversant le quartier.
En fond, se dessine aussi l’image d’un quartier marqué par l’habitat délabré et la pauvreté, dont les habitants rient et s’accommodent. L’ombre des effondrements de la rue d’Aubagne et des expulsions planent sur le documentaire, sans qu’ils ne soient directement évoqués.
Disponible depuis le 3 juin sur Arte.fr, le documentaire sera diffusé le 24 juin 2020 sur la chaîne Arte à 22h50.
Source : ArteCommentaires
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décidément pujol a vraiment la classe.
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J’en ai froid dans le dos de ce qu’est devenu mon quartier natal. J’y ai vécu longtemps et ce que je reconnais est totalement transformé. L’abandon pur et simple de tout ce quartier a apporté la misère, la saleté, la dégradation. Le bon terreau du FN. La mère Girouette Narducci est tjs là, fidèle à son accent jambon, sa désespérance et son incapacité à trouver des solutions qui devraient se prendre ailleurs aussi. Elle fait boucher les trous, valide les permis de construire, et inch Allah.
Et puis au milieu de tout ca, ce trublion indéboulonnable, le Père Vincent avec l’accent de l’ange Boufarèou, curé qui ne vient pas des tropiques malgré la tenue mais qui se donne un mal fou à garder ce lien avec tous. Il a même réussi à y bâtir une piscine, lui ! Quand on sait la foutaise de la mairie en ce domaine…
Et pourtant, il s’en passe là-haut et de belles choses. Y a qu’à voir la mobilisation durant le confinement : action/réaction/solution.
Bref, on peut compter sur la population et les courageux allumés pour le faire vivre à défaut d’une politique efficace mais le quotidien est plombé par un inextricable sentiment de renonciation systémique, délétère, criminelle.
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