L’actionnaire belge de La Provence veut céder ses parts “à brève échéance”

“Nous sommes en train de tout faire pour prévoir, à brève échéance, une cession des titres
de la presse dans le sud de la France.” L’annonce tombe de la bouche de Fabian Culot, vice-président du conseil d’administration de Publifin, la maison-mère de Nethys. Après avoir investi successivement dans La Provence et dans Nice-Matin, le groupe détenu par des communes belges se retirerait donc pour se concentrer sur des activités plus en lien avec son territoire de naissance.

En décembre, Nethys injectait pourtant 1,4 million d’euros dans le capital de Nice-Matin pour passer de 20 % à 34 %, conformément aux prévisions, n’écartant pas une prise de participation majoritaire. Mais, selon le quotidien belge l’Écho, cela ne serait pas contradictoire avec une sortie ultérieure. En parallèle, Nethys est toujours englué dans un conflit avec Bernard Tapie au sujet de la valeur totale du groupe La Provence, qui doit servir de base à une montée au capital similaire (lire notre article).

L’annonce de Fabian Culot sur le plateau de la RTBF s’inscrit surtout dans un contexte de remous politiques majeurs autour du scandale politico-financier Publifin, qui a fait l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. “J’ai simplement parlé de contacts pris en ce sens et pas du tout de décision. Si j’ai parlé de cela, c’est pour répondre à ceux qui nous accusent de regarder les mouches voler”, relativisait l’intéressé dimanche sur RTL-TVI. Ces perspectives sont d’autant plus hypothétiques que le groupe Bernard Tapie, associé majoritaire de Nethys dans La Provence, pourrait être placé en liquidation judiciaire et ses actions vendues par le tribunal de commerce de Paris (lire notre article).