Michel Bianconi, 38 ans à la savonnerie du Fer à cheval

“Le secret de fabrication, qui en réalité n’est pas un secret mais un savoir-faire, les anciens, c’est comme pour les coins à champignons, ils ne les donnent pas comme ça. Il faut ruser”, explique Michel Bianconi, ouvrier à la savonnerie du Fer à cheval depuis 38 ans, dont La Marseillaise retrace le parcours. Le maître savonnier a quitté l’école à 14 ans et est tombé à 17 ans dans le chaudron, empruntant le même chemin que son père, employé à l’époque de l’entreprise Le Chat.

Ce joli portrait évoque aussi la question de la transmission à l’approche de la retraite. “Pas possible d’être maître savonnier sans au moins 4 années d’apprentissage et la passion. La saponification c’est simple : de l’eau salée, de la soude et de l’huile… et pour le reste, une sacrée dose de savoir-faire”, explique Michel Bianconi au quotidien. Le maître savonnier forme actuellement le fils d’un de ses anciens collègues, Stéphane. Le Fer à cheval a été reprise en 2013 par un investisseur de Hong-Kong. La savonnerie se trouve, comme ses homologues, au coeur de la bataille autour de l’indication géographique protégée qui oppose les fabricants.