Marseille, capitale de la rupture en documentaire

Bref
le 15 Mar 2013
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Ainsi que l'a mis en évidence Médiapart, le collectif La rabia del pueblo a réalisé un documentaire de 20 min avec les habitants de différents quartiers populaires de Marseille (et non pas ceux de Noailles, qui, contrairement à ce qui est écrit par nos amis parisiens, n'est pas transformé par Euromed). La rappeuse militante Keny Arkana a prêté son titre Marseille capitale de la rupture, issu de son album Tout tourne autour du soleil (décembre 2012). Dans ce film à charge, le projet de rénovation urbaine est épinglé : "Euromed, c'est un nettoyage du centre-ville, une destruction des quartiers populaires où vivent les populations immigrées. L'idée est de les rejeter vers les quartiers Nord, et transformer le centre-ville en un espace touristique pour les classes moyennes et supérieures. C'est un malheur pour Marseille qui est historiquement une ville populaire."

Quant à Marseille-Provence 2013, "c'est pour donner une image de marque à la ville, c'est un logo, un label. […] C'est le cheval de Troie de l'économie, de la civilisation pacifiée. […] Derrière 2013, c'est Euromed qui est en jeu, car ce qui restera de cette année, c'est la destruction de la ville." Bref, le collectif en a gros sur la patate et tient à l'exprimer, quitte parfois à noircir un peu le trait : "MP 2013, c'est la culture du mépris". L'histoire polémique du jardin éphémère, projet du quartier créatif de Saint-Barthélémy est repris comme exemple frappant de l'incompréhension ressentie dans une ville, où, concluent les réalisateurs, "rien ne se passe comme prévu : c'est la ville de l'inertie".

 

 

Mat_

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