Malgré une édition 2022 réussie, le festival le Bon air inquiet pour la suite

Un déficit de 13,5%. C’est le bilan que vient de publier le festival de musiques électroniques qui a eu lieu du 3 au 5 juin à la Friche. Avec 20 300 festivaliers et 61 artistes, le festival le Bon Air a pourtant affiché complet tous les jours et a prouvé par la même occasion l’enthousiasme du public. La réalité économique, elle, est tout autre. Avec un budget de 1 371 000 euros, les différents soutiens financiers complémentaire venus notamment de la région et du CNM (centre national de la musique) qui s’élèvent à hauteur de 7,5% du budget n’auront pas été suffisants pour assurer l’équilibre du festival.

Face à cette perte, la société organisatrice de l’événement Bi:Pole pointe du doigt l’absence de soutien des collectivités. Dans son communiqué, signalé par La Provence, l’entreprise culturelle indépendante affirme qu’elle a mené cette 7e édition “sans aucune subvention de fonctionnement ni réponses de la Ville de Marseille”, et ce, malgré les nombreuses discussions depuis septembre. Silence radio également du côté du département ou de la Drac Paca, les services de l’État. Un manque d’implication des acteurs publics qui inquiète les organisateurs du festival : “Si nous arrivons à couvrir nos pertes financières grâce aux activités et prestations de Bi:Pole tout au long de l’année, qu’en est-il pour la génération émergente et les futur·e·s actrices et acteurs de la Culture ?”.

Erratum : contrairement à ce que nous avions écrit dans un premier temps, une partie des subventions émane du Centre national de la musique et non du Cercle des nageurs. Nos excuses aux intéressés.