L’UMP accuse Zéribi d'”utiliser la RTM pour sa promotion personnelle”

Ce matin, en conseil communautaire, la présidente du groupe UMP Laure-Agnès Caradec a surpris son monde en saisissant l'occasion d'un rapport sur la RTM pour attaquer "un président qui utilise l'institution pour sa promotion personnelle". Dans le viseur, Karim Zéribi, a rétorqué bravache : "La vérité c'est que personne ne connaissait le nom du président de la RTM avant que je le devienne et ça, ça vous chagrine". S'attirant ainsi une nouvelle pique de l'UMP Yves Moraine : "Parce qu'il valorisait l'entreprise et ses personnels plutôt que sa propre personne".

Pourquoi tant de haine ? Depuis plusieurs mois "KZ" était marginalisé à la RTM, coupable d'avoir trop remis en cause les choix de son autorité de tutelle, notamment concernant le prix du ticket à l'intérieur des bus. "La fracture s'est faite quand je me suis exprimé sur les choix d'investissements, j'ai senti un front commun pour me retirer ma légitimité", nous assurait-il il y a quelques semaines. La droite a donc certainement très peu goûté qu'il s'élève contre l'absence de prolongation des horaires du métro en 2013, provoquant – avec d'autres – le recul du président de la communauté urbaine sur ce sujet.

"J'ai toujours mis en oeuvre les mesures qui ont été prises dans cet hémicycle, s'est défendu l'élu Europe Ecologie-Les Verts. Mais je pense que cette entreprise doit être force de proposition. Vous voudriez que je sois le doigt sur la couture du pantalon !" Laure-Agnès Caradec n'a en tout cas pas caché qu'elle se félicitait qu'il y ait "un garde-fou en la personne du directeur général, Pierre Reboud. Celui-là même qui, glisse-t-on souvent à nos oreilles, est le vrai patron de la régie, Zéribi n'étant "que" président du conseil d'administration. "Nous avons entendu des rumeurs qui laissent supposer que pour de sombres histoires d'alliance politique sa tête serait en jeu", s'est alarmée Caradec. "Je n'ai pas pour habitude de commenter les rumeurs", a balayé Caselli. Il aura en tout cas désormais du mal à leur donner raison…

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