Les associations poursuivent la mobilisation pour l’hébergement d’urgence

Une cinquantaine de militants se sont rassemblés ce jeudi matin à l’angle de la Canebière et du cours Saint-Louis pour rappeler “l’état d’urgence sociale dans laquelle se trouve actuellement Marseille”. Selon ces associations, dont Médecins du monde, Emmaüs, ou encore la Cimade, 12 000 personnes sont actuellement à la rue. Réunis devant le 42 de la Canebière, où se trouvait jusqu’ici l’Espace culture et qui appartient à la mairie, ils ont pointé du doigt les nombreux bâtiments publics vides, estimant qu’on pourrait y loger “une cinquantaine de personnes”. En l’occurrence, la mairie a d’autres plans pour cet espace idéalement situé à deux pas du Vieux-Port. Une lettre sera en tout cas envoyée au maire pour demander des réquisitions en urgence.

Le nombre de personnes à la rue a néanmoins augmenté ces dernières semaines, notamment depuis l’expulsion de 250 personnes d’un squat du boulevard Magallon (15e). Depuis, ces sans-abris voguent au grès des expulsions. Une partie d’entre eux se trouve en ce moment avenue de la Madrague. “Ils vivent dans des tentes, il n’y a pas de ramassage des poubelles et les ordures commencent à s’amasser. Les conditions sanitaires vont empirer si l’on ne fait rien”, raconte Simon, bénévole pour Médecin du monde.

Le 10 juillet dernier, ces militants, réunis en un collectif qui totalise 13 associations, ont rencontré Yves Rousset, le préfet délégué pour l’égalité des chances, afin de proposer un moratoire des expulsions. “Le préfet à constaté avec nous l’état d’urgence sociale, mais il n’a fait aucune proposition que l’on pourrait appliquer immédiatement”, déplore Géraldine Meyer de l’association Uriopss.