Les écologistes marseillais vont à l’union désunis

Ce vendredi, les militants marseillais étaient appelés à choisir entre deux scénarios d'ordonnancement de noms sur les listes et les 25 premiers points d'un programme commun avec le PS. "Le premier scénario a été élaboré avec six des têtes de liste sur Marseille et le comité de ville, explique Karim Zeribi lors d'une conférence de presse. Le second émane d'une personne du bureau régional en lien avec les deux dernières têtes de liste". Entendez la ligne Zeribi et ceux qui s'y opposent. Le représentant du bureau exécutif régional qui supervisait les élections, Alain Goléa enchaîne : "Le scénario 1 a été choisi à 88% et 87% pour les 25 points de programme".

"Ce dimanche, nous signons un accord de gouvernance avec le parti socialiste, insiste Karim Zeribi. Par ailleurs, les places sont sanctuarisées. Elles ne bougeront pas, même en cas d'accord avec le Front de gauche entre les deux tours". Tout est rose dans la maison verte… Sauf que le matin même, un groupe d'élus et de militants publiait un communiqué de presse marquant une claire rupture avec l'union choisie en AG, le 25 janvier dernier.

"Nous ne participerons pas à ce simulacre de démocratie et ne reconnaissons pas l'accord passé avec le PS. Le seul parti de Karim Zéribi, c'est lui-même. Les militants qui, de bonne foi, ont cru et croient encore à son leadership demeurent bien aveugles. La désillusion viendra bientôt". Le texte est notamment signé par Pierre Semeriva, Michèle Rubirola, Sophie Camard, Sébastien Barles, Olivier Agullo, Aïcha Sif… En tout, 45 partisans d'une liste autonome largement ouverte à la société civile contre 185 votants à la consultation du jour. Par ailleurs, les noms de certains de ces signataires apparaissent dans les deux scénarios soumis à l'approbation des militants. Or, ils contestent avoir été consultés lors de la constitution de ces scénarios.

Pour l'équipe réunie autour de Karim Zeribi, ces mêmes signataires sont toujours inscrits dans le processus démocratique en cours puisqu'ils ont signé une charte d'engagement confirmant leur candidature. La tête de liste dans le 9e et 10e arrondissements insiste sur la place faite à ces adversaires et souligne leur contestation systématique quand le vote leur est défavorable. Mais Michel Rubirola (9e dans le 4/5) et Pierre Semeriva (9e dans le 11/12) n'ont de chance d'être élus qu'en cas de victoire dans ces deux secteurs. Ce vendredi, Marie-Arlette Carlotti a multiplié les coups de téléphone pour faire entendre raison à ceux qu'elle voudrait voir haut sur les listes d'union. Ces derniers semblent déterminés à partir à la bataille avec ou sans logo "au sein d'une alternative citoyenne qui vienne bousculer les certitudes politiques marseillaises et qui permette, dans les 50 prochains jours, de voir émerger le projet qui permettra à tous les marseillais de prendre leur destin en main". Ultime sursaut…

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