Les centres de santé mutualistes lancent un appel au don

Après une année 2013 mouvementée, le Grand conseil de la mutualité (GCM) lance une souscription citoyenne sur internet. "Cet argent ne servira que pour des investissements", précise Marc Becker, président de cette structure qui compte une cinquantaine de centres de soins dans le département et 839 salariés. "La situation reste fragile, ajoute-t-il, les activités reprennent lentement et nous avons besoin d'une plus grande visibilité". Après un long redressement judiciaire et maintenant que "la trésorerie est sécurisée", selon le président de la fédération des mutuelles de France Jean-Paul Benoit, "il faut rattraper le retard pris en termes d'investissements".

L'entreprise mutualiste compte en autofinancer un petit tiers des 17 millions de son plan d'investissement sur 10 ans. Avec une dette de 28 millions d'euros à rembourser, il ne parvient à pas dégager les fonds nécessaires pour le moment. D'où l'idée d'une souscription citoyenne. Quant à la vente de la clinique Bonneveine, qui devrait renflouer le GCM de 15 millions d'euros, "elle est toujours prévue pour août 2014", rappelle Marc Becker.

Début février, la structure a reçu un nouveau soutien financier d'1,7 million d'euros via le fonds national de santé et d'actions mutualistes. Cette enveloppe vient s'ajouter au million d'euros de subventions accordés par le conseil régional dans le cadre de la labellisation des maisons régionales de santé, accompagné d'1,5 million d'euros du conseil général. S'ajoutent également le soutien économique de certaines communes ainsi que des mutuelles. "On est sorti de la phase la plus critique", assure Jean-Paul Benoit. Aucun élément de bilan  2013 n'a été transmis pour le moment mais la situation reste compliquée : "Ce qu'on a constaté, déplore le président du Grand Conseil de la Mutualité, c'est que Marseille suit la tendance globale avec un fort renoncement aux soins, surtout en dentaire et en optique".

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