Le RN recrute un ex-conseiller au cabinet de Martine Vassal pour préparer les municipales

Fabien Bravi et Franck Allisio le 24 février 2025. (Photo : ML)

Ce lundi 24 février, le délégué départemental du Rassemblement national, Franck Allisio, a convoqué la presse pour présenter son dernier recrutement. Fabien Bravi devient délégué général de “La Provence qu’on aime“, le label lancé par l’extrême droite pour investir des candidats sur l’ensemble du territoire pour les élections municipales de 2026. Il a auparavant été attaché parlementaire de Renaud Muselier, à l’époque où il était député de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, puis directeur de cabinet de Bruno Gilles quand ce dernier était maire des 4e et 5e arrondissements, et, jusqu’à il y a quelques semaines, conseiller au cabinet de Martine Vassal à la métropole. Il était en charge des dossiers économiques avant de démissionner en janvier. Fabien Bravi a par ailleurs été élu à Marignane sous la précédente mandature. Il sera désormais chargé de faire lien avec les élus intéressés pour rejoindre l’extrême droite pour le scrutin de 2026.

“Ça fait quinze ans que je travaille pour la droite locale et les trois patrons, justifie Fabien Bravi. J’ai vu mon ancien parti, Les Républicains, dériver.” Au sujet de son basculement vers l’extrême droite, il justifie : “La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le rapprochement politique avec Benoît Payan.” Il n’a cependant pas pris sa carte au Rassemblement national. “Je pense prendre ma carte au RPR [association fondée par Franck Allisio et Éric Le Dissès, le maire de Marignane et vice-président de la métropole, ndlr]. Mais je ne m’interdis rien”, répond-il sur ce sujet. Interrogé sur cette nouvelle prise dans le camp de Martine Vassal, Franck Allisio commente : “Les militants et collaborateurs sont les premiers à avoir le courage, car ils sont plus libres.” Dans le cadre du lancement de son label “La Provence qu’on aime”, le délégué départemental du RN affirme avoir déjà rencontré ou été contacté par “une cinquantaine de maires, adjoints ou conseillers municipaux”, dont une quinzaine d’édiles.