Le préfet confirme que “l’opposition” à Saint-Henri a causé la fin du village d’insertion
Michaël Sibilleau, le préfet délégué pour l’égalité des chances a reconnu ce jeudi lors d’une présentation d’initiatives pour la résorption des bidonvilles que le projet de village d’insertion à Saint-Henri (16e arrondissement) avait été abandonné la semaine dernière en raison des oppositions d’une partie des habitants de l’Estaque. “Pour le type de population que nous envisagions d’accueillir, le projet ne pouvait pas prospérer sauf à créer des tensions inutiles. Ça a fait l’objet de manifestations publiques d’opposition et nous en avons pris acte avec la Ville de Marseille”, explique le représentant de l’État, en reconnaissant une concertation insuffisante des habitants du quartier : “Nous avons convenu à faire un projet à vocation sociale dans un contexte de crise du logement. Il faudra qu’il y ait de la pédagogie et de l’adhésion pour le projet social et d’insertion que nous allons réaliser à Saint-Henri.”
“Le projet du village d’insertion, c’était 12 familles, 80 personnes. On a des besoins qui vont bien au-delà. Donc de toute façon, il faut que nous travaillions sur une échelle plus large”, constate Michaël Sibilleau sans proposer d’alternative aux familles qui vivent désormais sous le hangar situé sur le boulevard Casanova (14e) mais en ayant insisté dans sa prise de parole précédente sur l’importance d’une “démarche globale” comprenant le logement parmi les moyens d’insertion. Le préfet délégué pour l’égalité des chances a annoncé également la tenue d’ici à une quinzaine de jours d’un comité départemental de résorption des campements et des bidonvilles, pour “trouver des solutions collectivement avec le département et les villes”. Selon l’État 1300 personnes vivent en bidonville dans le département, dont environ 900 personnes à Marseille.
Commentaires
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“Il faudra qu’il y ait de la pédagogie ” dixit le préfet, le plus sérieusement du monde.
ben voyons !! ils sont tous nases les habitants du secteur !
pédagogie : science de l’éducation des ENFANTS !!!!! ils faudraient qu’ils arrêtent avec ce mot les gros techno qui nous gouvernent.
c’est souvent triste de voir un projet comme ça ne pas aboutir.
cependant on peut comprendre aussi la population autour, qui reste consciente de l’ensemble des besoins qui naissent avec ce genre d’installation, besoin d’écoles, de transports, …..
et le préfet propose de la pédagogie ! pouhhhhh
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Il n’a pas osé la formule habituelle : « sensibiliser la population aux enjeux …etc »
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