Le Front de gauche occupe le terrain… de foot

On s'attendait à un vrai match de foot, avec une équipe de jeunes du quartier affrontant celle des militants et candidats du Front de gauche aux élections municipales. Mais ce sont seulement quelques jeunes hommes âgés d'une vingtaine d'années venus taper dans le ballon qui se sont retrouvés mardi après-midi sur le petit stade du boulevard de Strasbourg, sous le tablier de l'autoroute du soleil. Les militants étaient bien là, mais en spectateurs sur le banc de touche, applaudissant les quelques belles actions des joueurs et le coup d'envoi donné par Jean-Marc Coppola et Marie Batoux, la candidate dans les 2e et 3e arrondissements. Un peu raté pour le coup de fraîcheur même si l'endroit est bien choisi  – gris, grillagé et triste – pour souligner l'état des installations sportives.

C'est la responsable du parti de gauche qui a organisé la rencontre. Un moyen de "faire en sorte que la politique vienne aux gens". Mais aussi pour "se faire voir des citoyens et des médias". Peut-être même surtout des médias. Car la candidate l'admet, du boulevard qui longe le stade, difficile de distinguer quoi que ce soit pour les rares passants qui passent près de la grille du terrain. "Sur chaque initiative, on fédère de nouvelles personnes", lance Marie Batoux.

Mais après quelques minutes de discussion avec les joueurs, on s'aperçoit vite que la rencontre sportive n'est ni très sportive, ni même une rencontre. "On suit beaucoup la politique et Marie Batoux, explique Adinane​​. On milite pour le parti de gauche dans l'espoir que ça change". Une fois les candidats retournés à l'ordinaire de la campagne, la partie de foot s'est aussitôt arrêtée. 

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