Le clientélisme politique est-il une maladie spécifique à Marseille ou ses racines croisent-elles le système politique français et les habitudes méditerranéennes ? Samedi soir, dimanche matin, l’émission de Nora Hamadi sur Public Sénat ce week-end prolongeait ce questionnement en présence du journaliste Philippe Pujol, auteur de la Fabrique du monstre aux éditions Les Arènes, Adrien Roux, chercheur en droit à Aix-Marseille université et représentant de Transparency international France et le sociologue Cesare Mattina qui a notamment comparé les systèmes politiques napolitains et marseillais.

Ce dernier explique comment le clientélisme politique s’est développé à Marseille à une époque où les ressources en emplois et logements publics étaient importantes dans la ville et la demande populaire forte. Quant à Adrien Roux, il rappelle très justement que le maire de cette époque dont on célèbre l’anniversaire de la disparition, Gaston Defferre, était également le père de la décentralisation qui a permis “de décentraliser un grand nombre de budgets publics entre les mains d’élus locaux qui se sont retrouvés à la tête de fortunes colossales”. Ce débat faisait suite à la diffusion du documentaire du journaliste Xavier Monnier, intitulé “Marseille,le jeu du clientélisme” principalement consacré aux racines de l’affaire Guérini.

Le débat est à voir ou à revoir ici :

Samedi soir dimanche matin le debat (07/05/2016) par publicsenat