L’affaire Guérini s’immisce dans la campagne de Mennucci

Bref
le 20 Fév 2014
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La livraison de ce mercredi du Canard enchaîné revient sur l'audition de Patrick Mennucci dans l'affaire Guérini, révélée par La Provence en décembre. Le candidat socialiste à la mairie a été entendu par le juge Duchaine en novembre dernier suite à des accusations de Jean-Marc Nabitz. L'ancien directeur de Treize développement, lui-même mis en examen "pour corruption passive, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée", met en cause les conditions d'embauche du candidat socialiste au sein de cette antenne du conseil général. Elle aurait selon lui été effectuée "sur recommandation de Jean-Noël Guérini". L'ancien spécialiste des déchets du CG13 pointe également une implication dans d'obscurs transferts de fonds autour de l'incinérateur de Fos.

France 3 Provence a dévoilé des extraits de procès-verbaux : "Urbaser a été désigné adjudicataire dans le marché de l'incinérateur de Fos-sur-Mer. Trois ou quatre jours après, un de mes collaborateurs, Patrick Mennucci, a pénétré dans mon bureau en m'affirmant : « Jean-Marc, l'argent que distribue Urbaser, une partie a été promise à un de mes amis qui est en train de se faire léser, je te demande d'intervenir. »" Défense de Mennucci dans le bureau du juge : "Je conteste totalement les faits". "Tout cela est fait pour me nuire lorsque les procès-verbaux se retrouveront dans la presse", aurait-il avancé lors d'une confrontation avec Nabitz. Dans Bakchich ce jeudi, il ajoute : "Nabitz parle d'une scène et change de version, de lieu". Les accusations de Nabitz ont déjà été mises à mal dans cette affaire.

Cette parution du Canard intervient juste après la sortie dans Libé de Bernard Squarcini. L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur – et ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône – qui avait parlé d'un "élu socialiste qui touchait un salaire fictif de 7 500 euros" à "13 D". De son côté, Patrick Mennucci est toujours resté discret sur cette partie de son CV. "Tous les politiques occupent ce genre d'emplois en période de vaches maigres. La question, c'est de savoir si cet emploi est fictif ou pas", balaie Jean Viard, son porte-parole pour la campagne. Dès 2012 dans une enquête fouillée de Bakchich, Nabitz lui-même parle d'un travail "effectif".

>> Le reportage de France 3 Provence

Mat_

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