La Ville de Marseille porte plainte contre des agents du centre de supervision urbain

Réplique
Bref
le 4 Juin 2024
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Yannick Ohanessian, adjoint au maire en charge de la sécurité et Céline Lefléfian, directrice de la police municipale lors de la conférence de presse du 4 juin 2024
Yannick Ohanessian, adjoint au maire en charge de la sécurité et Céline Lefléfian, directrice de la police municipale lors de la conférence de presse du 4 juin 2024

Yannick Ohanessian, adjoint au maire en charge de la sécurité et Céline Lefléfian, directrice de la police municipale lors de la conférence de presse du 4 juin 2024

Ce mardi 4 juin, la Ville de Marseille a annoncé porter plainte contre les agents municipaux qui apparaissent sur la vidéo et ceux que l’on entend dans les enregistrements sonores du centre de supervision urbain (CSU) dévoilés en partie par BFMTV le 2 mai puis par La Provence samedi 1ᵉʳ juin. Dans ces captations réalisées en mai 2023 au sein des bureaux qui réceptionnent les images de vidéosurveillance de la ville, des agents cautionnent de potentiels faits de violence policière et déplacent la focale de la caméra afin que ceux-ci ne soient pas filmés.

Dans l’attente de la tenue d’un conseil disciplinaire, les sept agents concernés sont suspendus. “Cette vidéo, ce sont des images choquantes qui heurtent et c’est pour cette raison que nous avons fait le choix de donner ces informations au procureur de la République dans le cadre d’un article 40 et de déclencher dans les services de la ville de Marseille une enquête administrative”, a déclaré Yannick Ohanessian, adjoint au maire chargé de la sécurité, lors d’une conférence de presse.

Concernant Sébastien Fiorenti, un autre agent, à l’origine de la diffusion de la vidéo,“par mesure conservatoire, nous avons décidé de le suspendre de ses fonctions et de déposer plainte aussi, compte tenu du fait qu’il avait en sa possession des éléments qu’il aurait dû transmettre au procureur de la République depuis le mois de mai 2023”, a ajouté Yannick Ohanessian.

De son côté, Céline Lefléfian, directrice de la police municipale, a annoncé avoir pris des mesures fortes : “Le règlement intérieur a été revu avec tout un paragraphe sur la déontologie. On a revu toute la hiérarchie en mettant des gradés d’encadrement et on a mis en place une formation via le CNFPT pour nos nouveaux opérateurs.” Enfin, l’État-major va s’installer au-dessus du CSU. “Et là, je pourrai directement venir vérifier si mes équipes respectent bien les règles de déontologie”, insiste Céline Lefléfian.

Alexia Conrath

Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Mieux vaut tard que jamais. Mais enfin, il aura fallu près d’un an à la directrice de la police municipale pour s’apercevoir que ses troupes n’étaient pas encadrées et que les alertes qui lui remontaient n’étaient pas bidon. Et il aura fallu près de quatre ans à Yannick Ohanessian…

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  2. Philippe Guégan-Benadel Philippe Guégan-Benadel

    La révision du code de déontologie, c’est pour les agents de la police ou pour les opérateurs de surveillance vidéo? Il n’est plus rare de voir les lanceurs d’alerte empêchés d’agir par des règles qui les baillonnent et qui servent d’arguments aux sanctions disciplinaires de leur direction.
    D’abord, s’agit seulement de policiers municipaux ?

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  3. Patafanari Patafanari

    Il faut installer des caméras pour surveiller les superviseurs.

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  4. Alceste. Alceste.

    Et le ou la déontologue de la mairie est où ?
    Si vous avez un moment, relisez la charte de l’élu de la ville de Marseille. Cela vaut son pesant de cacahuètes face aux comportements de centaines et de certains.
    Je ne sais si il faut en rire ou en pleurer.

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  5. Richard Mouren Richard Mouren

    J’ai une pensée pour Monsieur Fiorenti qui, par sa dénonciation, a dû être mis au ban par ses collègues et qui est suspendu sous le coup d’une plainte de la part de sa hiérarchie. Laquelle hiérarchie qui n’a rien vu, rien entendu (ou rien dit) concernant ce dysfonctionnement. Double peine!

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  6. Thierry A Thierry A

    Je ne comprends pas la phrase:
    ” Concernant Sébastien Fiorenti, un autre agent, à l’origine de la diffusion de la vidéo,“par mesure conservatoire, nous avons décidé de le suspendre de ses fonctions et de déposer plainte aussi, compte tenu du fait qu’il avait en sa possession des éléments qu’il aurait dû transmettre au procureur de la République depuis le mois de mai 2023”, plainte contre qui?

    L’article du 3 juin contient lui la phrase:
    “Par ailleurs, selon La Provence, les enregistrements audios réalisés prouvent que l’opérateur qui les a enregistrés a alerté sa hiérarchie à ce sujet dès le début juin 2023.”

    Serait il possible de préciser en reprenant l’article?

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