La SNCM va pouvoir négocier avec STX pour la construction de deux navires

Sans réelle surprise, le conseil de surveillance de la SNCM tenu ce jour à Paris a abouti à l'autorisation d'une lettre de commande pour deux nouveaux bateaux auprès de STX. Repoussée à plusieurs reprises, cette formalité doit permettre à la compagnie d'engager des négociations sur les devis avec le constructeur de Saint-Nazaire. Ce choix a été fait au détriment du constructeur italien Fincantieri, l'autre finaliste. Ce feu vert était d'autant plus important que le constructeur français avait besoin d'une réponse rapide pour bloquer son carnet de commandes.

Tout cela reste soumis à l'obtention d'un financement pour ces navires propulsé au gaz naturel liquifié, une acquisition considérée dans le plan de sauvegarde comme une condition essentielle au redressement de la SNCM. Ces deux premiers bateaux devraient dans le meilleur des cas être suivi de deux supplémentaires. La question du financement de cette commande reste l'inconnue majeure. 

Chargés début janvier de mettre en place un montage financier réaliste et qui respecte les exigences de Bruxelles en termes d'aides publiques, la Caisse des dépôts et la Banque publique d'investissement doivent rendre leur copie ces jours prochains. On imagine que cette échéance aura lieu après les municipales. De la même manière, le conseil de surveillance n'a pas avancé sur l'évolution de l'actionnariat souhaité par la majeure partie des syndicats qui siègent en son sein. Le départ de Veolia après les propos vécus comme hostiles d'Antoine Frérot n'a pas été mis sur la table. Le début des négociations avec STX même si elles débouchent sur une commande ferme dans les mois à venir n'éloigne pas tous les dangers qui menacent la compagnie. Le passage par la case du tribunal du commerce n'est toujours pas écarté. 

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