La mairie a recensé une quarantaine de ses édifices qu’elle veut voir classés et protégés

Jean-Marc Coppola (adjoint à la culture) et Perrine Prigent (conseillère municipale déléguée au patrimoine). (Photo C.By.)

Quel est le point commun entre la fontaine des Danaïdes, le musée Cantini, le monument aux morts de l’Armée d’Orient et des terres lointaines (sur la corniche) et le Palais du Pharo? Aucun de ces édifices, propriétés de la ville de Marseille, n’est protégé au titre des monuments historiques. “Marseille compte 93 éléments classés ou inscrits au titre des monuments historiques, c’est 20 fois moins qu’à Paris. Ces chiffres sont révélateurs d’une absence précédente de volonté politique dans la valorisation et la préservation du patrimoine. Nous voulons changer de braquet”, pose Perrine Prigent, conseillère municipale déléguée à la valorisation du patrimoine.

En lançant, en compagnie de Jean-Marc Coppola, adjoint chargé de la culture, les journées du patrimoine et du matrimoine, ce samedi 17 septembre devant la façade d’ocre rose du musée Cantini, l’élue a annoncé le lancement “d’une grande campagne de rattrapage”, dans la protection du patrimoine local.  La mairie de Marseille a procédé ces deux dernières années au recensement d’éléments qui, lui appartenant, ne sont pas protégés. Autour de quatre thèmes (l’eau, les monuments commémoratifs, le patrimoine remarquable, le patrimoine contemporain), elle a listé une quarantaine d’édifices qui mériteraient de l’être. A ceux cités plus haut  s’ajoutent, par exemple, la crypte du cimetière Saint-Pierre, les escaliers de la gare Saint-Charles ou encore des piscines tournesol. Leur liste, “en phase d’ajustement”, commente Perrine Prigent, sera ensuite soumise à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), chargée d’étudier les demandes.