La justice ferme trois “fenêtres” d’urbanisation sur la colline Périer

Seul sur le banc des avocats, face aux juges du tribunal administratif, Paul Di Roma a réussi à faire annuler la délibération de juillet 2013 approuvant la révision du plan local d'urbanisme de Marseille. "Les 22 recours que nous avions déposés ont tous été rejeté, constate Gilbert Veyrié, du réseau France nature environnement. Seul le sien a été suivi par le tribunal administratif." Urbaniste à la retraite et secrétaire du CIQ Périer, Paul Di Roma contestait le mitage de la colline Périer qui, depuis la dernière révision du PLU, comptait trois nouvelles "fenêtres" ouvertes à l'urbanisation au beau milieu d'un espace boisé classé.

La planche du PLU avec les fenêtres incriminées

Dès l'enquête publique, les riverains s'étaient émus du risque de ruissellement accru dans ce quartier en restanques. La commission n'en avait pas tenu compte et le PLU avait maintenu ces trois fenêtres jusqu'à que le CIQ et Paul Di Roma s'emparent du sujet. "Il s'agit de trois emplacements épars au beau milieu de la colline sans voie d'accès possible. Cela nous semblait aberrant et le tribunal nous a donné raison." En effet, il a jugé qu'il s'agissait là d'une erreur manifeste d'appréciation de la communauté urbaine.

"J'ai eu cette discussion très tôt avec monsieur Di Roma et les riverains, explique Claude Valette (UMP), en charge du PLU à l'époque des faits. J'estimais qu'il était possible d'assurer un accès par le haut du terrain. Le commissaire enquêteur nous a d'ailleurs donné raison. À titre personnel, je considère qu'il est normal que certains propriétaires puissent construire leur maison sur la colline comme [les plaignants] ont pu le faire à une autre époque." La parcelle en question ferait l'objet de convoitise de la part d'un voisin, lui-même architecte qui souhaitait ainsi agrandir son logis. Le PLU ne pourra donc plus l'autoriser. La communauté urbaine ne fera pas appel de cette décision.

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