La construction d’un collège privé jésuite sur Euroméditerranée 2 fait débat
Plusieurs syndicats (FSU, Unsa, FO, CGT) et la FCPE 13 se sont mobilisés, vendredi 28 février, à l’occasion du conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), au sujet de la construction du collège jésuite Loyola dans le 15e arrondissement de Marseille. “Ce qui nous a fait bondir, ce sont les choix qui sont opérés. Dans un contexte de baisse des moyens, l’argent public sert à financer l’ouverture d’un collège jésuite dans le 15e arrondissement. Les fonds publics doivent aller à l’école publique”, dénonce Valérie Bastien, de l’Unsa, dans La Marseillaise.
Cet établissement, dont le projet est porté par l’École de Provence, établissement privé sous tutelle jésuite, a notamment bénéficié d’une subvention du département d’un montant de 1 950 000 euros, indique le journal. Les travaux ont débuté en février 2024, pour une ouverture prévue en septembre 2025. Les syndicats, la FCPE 13, ainsi que l’association La Libre Pensée, appuient leur réflexion sur le rapport parlementaire d’avril 2024 sur le financement public de l’éducation privée, qui pointait le fort investissement du département et la région dans ce domaine. Ils déplorent l’absence de projet de collège public dans le secteur en pleine mutation d’Euroméditerranée 2.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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Excellente initiative de l’Ecole de Provence. Réaction corporatiste et idéologique comme d’habitude. Avoir une offre scolaire de bon niveau n’est-elle pas la priorité, en particulier dans le 15e arrondissement ? Y a t’il eu une réaction négative des “Cathos” contre la CSI ? Je ne le crois pas, car tout ce qui contribue à une bonne éducation de la jeunesse est bienvenu.
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Oh oui de bien éduquer la jeunesse avec les vraies bonnes valeurs. En plus l’argent public c’est gratuit
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Une offre scolaire de bon niveau, du genre de celle que Bayrou a toujours soutenue pour le “meilleur” (= sélection sociale + endoctrinement religieux ) et pour le pire ( je vous passe les abjects détails) ? Avec un moyen de défense universel : si on trouve cela suspect dénoncez ” la réaction corporatiste et idéologique “.
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Les grands lycées de Marseille, Paris et autres sont des lycées publics,
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alors, gabriel, pour la ‘bonne éducation de la jeunesse’ pas si sûr que ces écoles soient les meilleurs endroits !
ca reste, bien évidemment un point de vue personnel, mais les choix des inscriptions, et la “mixité sociale” n’y est pas garantie… cependant que dans les “meilleurs” établissements secondaires publics, les lycées parisiens, marseillais et autre, là encore le choix des inscriptions est patent et laissé à la discrétion des chefs d’établissements.
au lycée thiers par exemple, la mixité sociale est particulièrement “scrutée” ! de même qu’à henri 4 à paris…..(même si ce sont les résultats scolaires des élèves qui font la différence officielle.)
peut-on réellement ouvrir un débat efficace sur ce sujet, alors que cet établissement ouvrira officiellement à la rentrée 2025
il n’y a pas eu de réaction, alors que les budgets prévus par le département pour participer à cette construction ont probablement été votés il y a…2 ans ?
les élus départementaux ont eu à ce moment toutes les infos sur l’utilisation d’argent public, et alors …????
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Quel sera le prix de cette bonne éducation ?
Sera t elle accessible à toute la population du quartier ?
Et.pour ceux qui n en n’auront pas les moyens ou les enfants pourront ils être scolarisés sans avoir à traverser la ville ?
Marsactu vous nous renseigner sur ces points ?
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Dans le privé, les prix peuvent être à géométrie très variable.
L’important n’est pas là : c’est principalement la possibilité de choisir leurs élèves qui fait la force de ces établissements. Contrairement aux établissements public, ils peuvent globalement accueillir ou évincer qui ils souhaitent en fonction de leur stratégie locale.
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j’ai pas tout compris ? ou le contraire ?
l’info “officielle” est sortie il y a plus d’un an….
https://www.ktotv.com/video/00432483/reportage-du-29-fevrier-2024
(au milieu du reportage vassal s’exprime….r.a.s.)
et les syndicats et assoc se réveillent et réagissent le 28 février 2025 ????
pour espérer quoi ? les jès. vont leur filer les locaux ? et se barrer ?
j’ai connu des défenses de l’école publique et des deniers des citoyens plus efficaces !
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honteux ! les écoles catholiques ont tous les passes droits quand les écoles musulmanes sont stigmatisées et fermées pour un rien.
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Comment expliquez-vous qu’aucun projet de collège musulman d’excellence n’ait été porté pour Euromed 2?
Et qu’est ce qui vous permet d’affirmer que si cela avait été le cas, le projet aurait été stigmatisé et fermé avant même d’avoir vu le jour?
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Jusqu’à preuve du contraire la cité scolaire Ibn Khaldoun (blv Viala donc à un paté de maison d’Euromed 2) est toujours ouverte et est en association partielle avec l’Etat.
Sinon le collège Avicenne à Nice était menacé de fermeture par la préfecture avec le soutien de la ville et du département (Estrosi et Ciotti, de grands amis du monde musulman…) et il est toujours ouvert en raison… d’une décision de justice.
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Où l’art de ne pas répondre aux questions…
CQFD donc : pour Euromed 2, aucun établissement musulman n’a proposé de projet “concurrent” à celui des jésuites et aucun n’en a été empêché.
Et sinon, le périmètre Euromed 2 englobe aussi la ville de Nice?
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Ce qui est aussi très intéressant, c’est que les élus du Printemps Marseillais au département ont voté pour les subventions à cet établissement privé et le font d’ailleurs pour tous les établissement privés.
https://bsky.app/profile/collectifcem.bsky.social/post/3ljcbsnjxf22d
Lamentable. Pas sûr que leurs électeurs aient voté pour que ces élus subventionnent l’école privée…
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Manifestement les élus du PM ont eu plus de jugeotte que (certains de) leurs électeurs sur ce sujet en sortant d’une posture partisane à l’égard de l’éducation des enfants.
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Excellente initiative que l’arrivée de ce collège dans le quinzième arrondissement.
Une fois de plus, les syndicats et la FCPE sont (en partie) à côté de la plaque et restent piégés dans leur posture dogmatique. Manifestement, ils ne connaissent strictement rien à la philosophie jésuite et à sa déclinaison dans l’éducation.
Les jésuites disposent en effet d’un réseau d’établissements qui prônent tous l’excellence académique, l’élévation par le travail et la rigueur des apprentissages, et ce quel que soit le pedigree réel ou supposé des élèves, ainsi que leur religion le cas échéant. Avec les résultats qui vont avec. On ne peut pas en dire autant de toutes les autres obédiences.
Les deux principaux obstacles au fait que des familles issues de quartiers bien moins aisés que le 8ème ne mettent pas leurs enfants dans des établissements privés (et donc catholiques) sont :
– l’absence relative d’offre d’une part, mais cela est donc en train de changer avec cette initiative ;
– leur réticence à le faire (le fameux “ce type d’établissement n’est pas pour nous”).
Il faut oser pousser la porte de l’école privée, en particulier jésuite, qui n’est absolument pas le grand méchant loup que veulent nous faire croire certains.
Les frais de scolarité sont un faux problème puisqu’il existe dans tous les établissements privés confessionnels catholiques (95% de l’enseignement privé en France est assuré par des établissements de confession catholique) une caisse de solidarité des familles gérée par l’APEL permettant à tous d’y inscrire son enfant indépendamment de ses ressources. Cela en plus du système de bourse du ministère qui s’applique également dans ces établissements.
Le sujet des élèves perturbateurs est lui aussi un faux problème : par culture de l’excuse, le public sanctionne et renvoie bien moins que le privé alors que rien ne l’en empêche pourtant.
Une différence majeure entre le privé et le public reste évidemment la possibilité pour le privé de se séparer des élèves avec les résultats scolaires les moins bons. Dit autrement, le public récupère souvent les élèves dont le privé ne veut plus. C’est un facteur important qui explique les différences de résultats entre le privé et le public. Il y en a d’autres, notamment le taux d’absentéisme des enseignants, qui est notoirement plus élevé dans le public que le privé (mais ça, les syndicats sont peu enclin à en parler).
L’hypocrisie n’est d’ailleurs pas réservée au privé : les deux meilleurs établissements publics de France sont Louis Le Grand et Henri IV à Paris. Or ces établissements disposent d’un régime dérogatoire qui leur permet de sélectionner leurs élèves. Ne parlons même pas de l’Institution (pour filles) de la Légion d’Honneur à Saint-Denis…
Les propositions ubuesques d’une certaine gauche de vouloir arrêter le financement du privé par le public ne mèneront qu’à l’aggravation des inégalités sociales : les établissements privés basculeront de fait en système hors contrat, les frais de scolarité exploseront, seules les familles les plus aisées pourront y scolariser les enfants et elles rentreront alors dans une relation uniquement transactionnelle avec les établissements (je paye [très cher] donc je veux un service à la hauteur). Les familles ne pouvant pas payer s’endetteront pour financer les frais de scolarité, comme dans certains pays anglo-saxons, ou viendront grossir les rangs du public, lequel ne pourra pas faire sortir de terre du jour au lendemain des centaines d’établissements malgré les moyens réalloués.
Enfin, le privé et le public ne sont pas en opposition, bien au contraire. Chacun a de bonnes raisons de préférer le public au privé pour ses enfants. Et là où les syndicats et la FCPE ont raison, c’est qu’il manque un collège public dans secteur Euromed 2.
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Curieux argumentaire qui commence par dénoncer un “dogmatisme” des syndicats et de la FCPE et qui finit par donner raison… aux mêmes.
Les paroles de la déléguée syndicale ne ciblent pas les jésuites en particulier, il se trouve que c’est l’Ordre de Jesus qui porte le projet, bon ben voilà. Cela aurait été des franciscains qu’elle aurait parlé de “collège franciscain”.
Tout ce qui est soulevé est que de l’argent public va vers… un établissement privé (sous contrat certes mais privé) sans autre alternative puisqu’aucun établissement public “lambda” n’est prévu dans le même secteur. Jusqu’à preuve du contraire si l’instruction est obligatoire elle est aussi libre. Libre donc de choisir l’enseignement public.
Le public ne renvoie pas spécialement par “culture de l’excuse”, les faits sont nettement plus complexes : un élève renvoyé est immédiatement remplacé, cela se fait par vases communicants, par un autre élève du même acabit que l’établissement ne peut refuser. Et un renvoi doit etre sur des motifs solides, sinon cela passe en justice. Face à des effectifs encadrant qui se réduisent et l’impossibilité d’engager un conseil juridique, forcément, on va moins renvoyer. D’autant que dans les faits on se débarrasse d’un souci pour en avoir un autre. Dans le privé cette problématique de vases communicants ne se pose pas.
Votre affirmation sur l’absentéisme des profs du public (note : le plus faible absenteisme de toute la fonction publique – source : direction générale de l’administration de la fonction publique) affirmé sans source est croquignolesque. Dans les statistiques oui, 11,7j d’absences pour congés maladie ordinaire dans le public, 11,6 dans le privé (source : DGAFP). 0,1 d’écart waaaaaaa c’est “notoirement plus élevé”. Dans les faits les établissements prioritaires n’existent pas dans le privé. Et cela n’étonnera personne que la pression nerveuse et psychologique d’un enseignant est un peu plus forte au Collège Jean Moulin (15e, en face de l’autoroute nord) qu’à Lacordaire, d’ou ce taux supérieur de 0,1 jour.
Quant à l’établissement privé manquand dans le secteur d’Euromed 2, il s’appelle Saint Joseph Viala, près de parc François Billoux. Juste à coté il y a Ibn Khaldoun, privé confessionnal musulman.
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Et oui, c’est pour cela que j’ai écrit “en revanche”. Car contrairement aux syndicats et à la FCPE, je sais faire la distinction entre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Où avez-vous lu dans me propos que j’interprétais que la déléguée syndicale visait les jésuites? Elle vise “le privé”. Dommage pour elle, le privé en question est ce qui se fait de mieux en termes éducatifs. Avec moins de dogmatisme, elle aurait pu se réjouir de l’arrivée des jésuites dans le 15ème ; mais il ne faut manifestement pas trop lui en demander non plus.
La demande dans le privé est telle que tout élève renvoyé est immédiatement remplacé aussi, par un autre figurant sur la liste d’attente et dont les parents sont parfois ravis de quitter le public (le mouvement inverse existe bien entendu mais la tendance actuelle est quand même d’aller du public vers le privé).
Quant aux chiffres, c’est fou comme on peut prendre ceux qui nous arrangent. Je suppose que vous avez été lire l’article “Vrai ou Faux” de France Info pour trouver vos chiffres, absolument exacts.
Sauf qu’ils ne concernent que les absences pour raisons de santé!
Or les professeurs peuvent être absents pour bien d’autres raisons que la santé, notamment les formations et les grèves.
Je citerais donc ceux-ci : pour la même période analysée, la durée cumulée des arrêts des enseignants du privé était de 13,1 jours Vs. 16,9 jours pour le public.
A croquignolesque, croquinelsesque et demi!
Et puisque vous semblez être d’humeur taquine, je vous laisse chercher ma source.
Les REP, exclusivité du public, sont possiblement un facteur essentiel de cette différence comme vous le soulignez très justement.
Cependant, cela ou la manière de lire les chiffres ne change strictement rien aux faits : les enseignants sont non seulement plus absents dans le public que dans le privé mais en plus ils sont moins bien remplacés.
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” les frais de scolarité exploseront, seules les familles les plus aisées pourront y scolariser les enfants et elles rentreront alors dans une relation uniquement transactionnelle avec les établissements (je paye [très cher] donc je veux un service à la hauteur). ”
Eh bien tant mieux, Super libéral Marseillais ! Il y aura un peu plus d’argent pour le public et on met fin à l’hypocrisie : certains riches mettrons leur gosses dans des écoles de riches hors contrat en payant très cher, c’est leu problème . Et le plus souvent d’ailleurs non pas parce que les enseignants ou les enseignements y sont meilleurs mais uniquement pour le réseaux : par exemple, dans les écoles de commerces qui comptent ce ne sont pas les connaissances qu’on y acquièrent qui importent mais celles qu’on y fait, non ?
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