Interpellations devant Eurolinks : des avocats dénoncent des “arrestations arbitraires”
Quatre avocat dénoncent des "interpellations arbitraires"
Quatre avocats organisaient, ce vendredi 3 octobre dans l’après-midi, une conférence de presse devant le Palais de justice pour dénoncer “des arrestations arbitraires qui ont pour but de priver la population du droit de manifester contre cette entreprise qui viole le droit international“. Et ce après une répression massive opérée par les forces de l’ordre, jeudi 2 octobre, devant le site d’Eurolinks. Ils ont placé en garde à vue la quasi-totalité des 150 manifestants qui s’y étaient regroupés pour protester contre l’entreprise accusée de vendre des composants militaires en Israël. “Il s’agissait d’un regroupement pacifique. Ces manifestants n’étaient même pas arrivés au portail d’Eurolinks quand les policiers les ont nassés“, enchaînent-ils devant une cinquantaine de personnes venues soutenir l’initiative.
Parmi la trentaine de personnes accompagnées par les quatre avocats, certains étaient toujours en garde à vue en ce milieu d’après-midi. Mais la majorité d’entre elles n’ont pas été poursuivies et en sont ressorties avec un avertissement pénal provisoire (soit un rappel à la loi), “qui ne caractérise pas une infraction“, précise l’avocat Adrien Mawas. D’autres écopent d’alternatives à des poursuites pénales qui peuvent prendre la forme d’amendes ou d’obligation de réaliser un stage de citoyenneté. “C’est du chantage basé sur la peur, condamne l’avocate Mathilde Lanté. On propose des peines faibles pour que les gens reconnaissent les faits et pour justifier des gardes à vue illégales“. Les faits retenus sont la “participation volontaire à un attroupement après les sommations de dispersions“. Les différents commissariats de Marseille, Aubagne, La Ciotat, Marignane ou Aix ont été sollicités pour accueillir les 123 gardés à vue.
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