Les internes attaquent l’AP-HM en justice pour non-respect des horaires de travail

Lassés des discussions qui ne permettent pas d’avancer sur la questions, les internes des hôpitaux marseillais ont décidé d’attaquer leur administration en justice pour non-respect de la législation sur leurs horaires de travail, explique La Provence dans son édition du jour. Le SAIHM (syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille) a déposé un recours devant le tribunal administratif contre l’AP-HM pour demander que leur charge de travail soit ramenée aux 48 heures réglementaires contre la soixantaine actuellement pratiquée.

“En 2007, après une mise en demeure de l’Europe à la France, la disposition a été transposée en droit français. Un décret de 2017 a fixé notre temps de travail à 10 demi-journées par semaine, dont huit de temps clinique et deux de formation”, indique Olivier Le Pennetier, président du syndicat. Et malgré des discussions en cours depuis plusieurs mois, il ne voit rien venir de concret. De son côté, l’AP-HM assure que les séances de travail qui ont eu lieu jusqu’ici portent leurs fruits et que “des avancées notables ont été réalisées et une proposition d’un calendrier réaliste étalé sur l’année 2017 avec montée en charge progressive dès le mois de mai 2017 a été proposée.”

Il y a un an, le suicide d’un interne marseillais avait alerté la communauté hospitalière sur les conditions de travail décriées depuis des années par les concernés. Un “électrochoc”, estime Olivier Le Pennetier qui avait eu pour effet de permettre “aux 1 600 internes marseillais de pouvoir enfin bénéficier du repos de sécurité (obligatoire pendant 24 heures après une garde)”, quatorze ans après son inscription dans la législation.