Insalubrité de l’immeuble Gyptis : le préfet enjoint aux propriétaires de faire des travaux

Squat
Bref
le 27 Juil 2022
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La préfecture des Bouches-du-Rhône a pris ce mercredi 27 juillet un arrêté exigeant le traitement de l’insalubrité des parties communes de l’immeuble du Gyptis à la Belle-de-mai dans le 3e arrondissement. Cette décision est justifiée dans un communiqué par “les risques pour la santé des occupants (développement de maladies respiratoires et de maladies infectieuses, risques de blessures et chutes, risques d’incendie et risques de morsures).”

L’État enjoint au syndicat des copropriétaires de l’immeuble, représenté par le cabinet Traverso, de réaliser des travaux “de nature à mettre un terme à l’insalubrité des parties communes” dans un délai de six mois. La préfecture s’appuie pour qualifier l’insalubrité de l’immeuble sur un rapport du service communal d’hygiène et de santé de la Ville de Marseille datant de mai 2022. Le journal La Marseillaise évoquait déjà dans son édition du mardi 26 juillet la mise en place d’un arrêté dans cette copropriété privée de 270 logements, dont plusieurs sont actuellement squattés.

Marie Lagache
marie.lagache@marsactu.fr

Commentaires

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  1. Simon13007 Simon13007

    Il est interessant de voir qu’une fois de plus la justice ne fait rien contre les dealers et squaters, mais qu’elle oblige par contre les copropriétaires a faire des travaux afin que tout ce petit monde puisse continuer son activité dans des conditions plus dignes.
    Le seul point positif, c’est pour les gens habitant légalement les lieux.

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  2. GENIA GENIA

    Cités ou immeubles dégradés : C’est la faute à qui ?
    Aux marchands de sommeil ou aux occupants ?
    En général, on prend partie pour tous ces pauvres malheureux, obligés de séjourner dans des lieux insalubres : des illégaux, des parias, des participants aux circuits parallèles, des délinquants…
    Selon ses opinions, on désigne les propriétaires comme coupables.
    Investir dans une propriété est un mauvais calcul de rentabilité. Car quoi que l’on fasse on se trouve dans un piège : impossible de louer à des personnes solvables, factures du syndic exorbitante, mais surtout obligation de payer à la place de ceux qui ne le font plus (en attendant l’aboutissement des procédures), dégradations excessives par le manque de civisme des occupants et vandalisme, suroccupation, sous locations sans autorisation et le squat en finale dont chacun sait les délais incompatibles avait l’urgence à agir. les propriétaires qui croyaient avoir fait un bon placement, se retrouvent même dans l’impossibilité de rentrer dans l’immeuble et d’accéder à leur propre appartement, face à la violence des occupants sans titre ‘ il n’y a plus que des rapports de force) donc leur biens coutent plus qu’ils ne rapportent, devenant invendables. Vous pouvez-voir tous les jours, des annonces de ceux qui essaient de se débarrasser à des prix imbattables !
    Donc, on va encore forcer ces derniers à payer des réparations nécessaires, mais surtout à engraisser tous les profiteurs de ce type de situation : Huissiers, avocats, et surtout – cerise sur le gâteau – un administrateur provisoire qui alourdira encore plus la note. Il pourra faire les ventes aux enchères forcées où personne ne sera candidat (et pour cause !)
    Il y a bien sur les asssociations qui crient au scandale de tous ces gens obligés de vivre dans ces conditions et qui ont fait leur fond de commerce visible de la voie publique, d’autres qui se sont substitués aux propriétaires pour locations précaires payables uniquement en liquide.
    Evitez tout de même de passer sur le trottoir qui longe (quand il reste de la place pour caser 2 pieds entre les dépôts loin des déchets ménagers) , il tombe tellement de choses des balcons !
    Alors qui est responsable de l’état de cet immeuble : La vénalité des propriétaires, des idiots qui se sont fait piégé dans un faux placement ? Des occupants sans scrupules, des autorités qui n’ont pas réagi en temps voulu ?

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    • Avicenne Avicenne

      Je suis en accord avec vous !
      Je suis propriétaire d’un appartement quartier Chave-Camas depuis 1997: : un propriétaire / étage, 1 rez-de-chaussée avec jardin, 4 appartements et au 5 éme, une «  chambre de bonne de 20 m2 avec un wasista au plafond transformé en studio, ce dernier est loué : 500 €/ mois !! Comme présidente du syndic, je veille à la préservation de notre bien ( si il y a des tags sur la porte d’entrée ou sur les murs, j’applique la tolérance Zéro : où bien je les enlève moi-même ou bien j’appelle la mairie ).
      J’ai eu l’occasion de constater que le locataire de «  cette chambre de bonne sous-louez à 5 voir 6 personnes parfois une famille avec bébé, qu’il prenait possession du palier à titre privé alors que c’est un bien commun : étendage, lieu de stockage de chaussures, d’outils, de produits du BTP.
      Mais ce n’était qu’un début, il a cassé le fenestron qui donnait sur la toiture, installé des planches pour en faire une terrasse où il a installé un barbecue, des chaises longues, des fils à linges, résultats, la toiture a été détériorée et aux premières pluies la propriétaire de l’étage en dessous, a eu des infiltrations d’eaux.
      La propriétaire de cette chambre de bonne a dû payer toute les réparations quand au locataire qui avait sous-loué, il a dû partir.
      Mon immeuble n’est pas le Gyptis mais voyez déjà ce qui peut arriver dans un tout peti immeuble !!

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  3. Patafanari Patafanari

    Le plus cocasse, c’est le Préfet qui refuse de prêter le concours de la force publique pour expulser les malandrins et dans un geste follement radical-chic, enjoint aux victimes de cajoler leurs agresseurs sous peine de sanctions financières et plus si passivité.

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