Gaudin : “Nous pourrions réduire le bio dans les marchés publics”

Comme d'autres confondent asticot et ver de farine, le maire de Marseille a une fâcheuse tendance à mélanger dans la même salade, les Verts, les vers et le bio. Cet après-midi, le candidat Gaudin réunissait grands témoins et journalistes pour une présentation de son programme économique. L'occasion toute trouvée pour lui poser la question du contrôle effectif des entreprises qui opèrent au sein de délégation de service public. La récente et rebondissante affaire des vers et chenilles découverts dans les repas servis par Sodexo dans les cantines marseillaises a tout de suite été saisie par son adversaire socialiste pour pointer les manquements municipaux à cet endroit.

Plutôt que de répondre sur le fond, le maire a repris son refrain un peu réchauffé sur la mise en cause des "30% de bio et de filières locales" dans les repas servis à la cantine que la municipalité a consenti à inscrire dans le long contrat avec le géant de la restauration collective. La faute aux élus Verts qui en auraient fait leur cheval de bataille. La faute au bio s'il y avait des vers dans le riz de Camargue. Oubliant au passage que le riz servi en novembre dernier correspondait plus à la filière locale qu'au seul label bio. Mais est-ce bien là le problème ?

Le maire a trouvé le clou sur lequel taper, cela sera le bio. Il le redit : "dans les prochains marchés publics, la part du bio pourrait être revu à la baisse". Vu la longueur du contrat de DSP signé entre la Ville et la Sodexo en 2011, cela devrait intervenir qu'en toute fin de mandat, en 2018, si dernier mandat il y a. "Tout cela est du pain béni pour les opposants, sourit le maire. Même si ceux-là n'en mangent pas". Bio le pain béni, bien sûr.