Le préfet Yves Rousset se défend de toute expulsion “électorale” de campements roms

La lettre ouverte des associations de défense des Roms, publiée mardi sur Marsactu, a échaudé son destinataire, le préfet délégué pour l’égalité des chances. Il leur répond par le même moyen. Dans sa missive, Yves Rousset réfute le fait que deux expulsions de bidonvilles, boulevard Capitaine Gèze (15e arrondissement) et rue Frégier (1er) soient imminentes. Il explique ainsi “qu’à ce stade, aucun concours de la force publique n’a été accordé afin de procéder à une évacuation sur Marseille”. Cependant, un évacuation est bien prévu au motif d’un risque “très important” en terme de sécurité dans un de ces deux lieux, reconnaît le haut fonctionnaire, sans préciser duquel il s’agit.

Le préfet répond aussi aux accusations des associations qui parlaient de “précipitation”, notamment dans la réalisation des diagnostics sociaux préalables à une expulsion. “Des diagnostics sociaux ont été totalement réalisés sur l’un des sites et sont en cours de finalisation sur le second”, explique le préfet, reconnaissant par là-même que le deuxième lieu pourra aussi faire l’objet d’une expulsion dans des délais proches.

Le préfet nie cependant fermement tout lien entre ces expulsions potentielles et le contexte présidentiel. “Les « considérations politiques » ou « liées à un calendrier électoral » n’ont rien à voir avec  la protection des occupants d’un campement présentant des risques importants”, assure-t-il reprenant les termes de la lettre des associatifs. Alors que les associations dénoncent le fait que ces deux lieux devaient faire l’objet de projet de stabilisation, Yves Rousset rétorque que d’autres projets suivent leur cours dans d’autres lieux. Une réponse qui risque de ne pas satisfaire les associations, qui s’inquiétaient aussi du fait de voir de nombreux enfants scolarisés mis à la rue avant la fin de l’année scolaire.