Éric Berton et François Hollande réclament la création d’un statut de “réfugié scientifique”
“Nous faisons entendre une demande urgente, à la hauteur du moment que nous vivons : la création d’un statut de « réfugié scientifique ». À tous ces scientifiques chassés de leur laboratoire, contraints à l’asile, nous devons offrir une lumière d’espoir”, écrivent Éric Berton, le président d’Aix-Marseille Université (AMU), et François Hollande, l’ancien président de la République, dans une tribune commune, parue dans Libération, le 11 avril.
Ils réclament donc que les scientifiques puissent bénéficier, au même titre que les opposants politiques ou les journalistes, des mécanismes du droit d’asile : ils “doivent donc nécessairement pouvoir être reconnus comme des réfugiés à part entière”.
Le 6 mars dernier, comme le rappellent les deux signataires, Aix-Marseille Université a lancé Safe Place for Science, un programme d’asile pour les scientifiques des États-Unis. “En moins d’un mois, près de 300 candidatures sont parvenues, principalement par messageries cryptées, et avec elles, des témoignages préoccupants, parfois glaçants, de la part de chercheurs américains sur le sort qui leur est réservé par l’administration Trump”, s’alarment-ils.
Source : Libération
Commentaires
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Et bientôt une statut de réfugié culinaire pour les malheureux qui vivent dans un pays ou la bouffe est infecte, de réfugié footballistique pour les désespérés de leur équipe nationale qui ne gagne jamais, de réfugié musicien car on vient d’interdire la musique dans leur pays, etc.
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C’est une idée à creuser. La notion de “réfugié” est sûrement à nuancer, mais donner les moyens à des universitaires et des chercheurs de venir continuer à travailler chez nous ne peut-être que bénéfique pour deux raisons : 1. La France a besoin de produire des connaissances et de transmettre des savoirs ; 2. Personne ne devrait être persécuté pour rechercher la vérité (ce que fait un scientifique) et la transmettre (ce que fait un enseignant).
Après on peut aussi penser avec Trump, les talibans et les mollahs iraniens que l’ignorance est meilleure que la connaissance, mais normalement on ne fait pas ça chez nous.
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alors oui, bien d’accord avec vos deux raisons.
par contre vu l’état financier et en ressources de la recherche aujourd’hui en france, et de la situation des chercheurs, la phrase de berton : “….leur offrir une lumière d’espoir” me fait quelque part, doucement marrer.
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C’est clair que l’on n’aurait moins de mal à attirer des talents étrangers (sans attendre qu’ils soient persécutés) si notre ESR n’était pas si mal traitée (de même que le reste de l’éducation et du service public en général).
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L’hôpital qui se fout de la charité.
F. Hollande a été président pendant cinq ans. Qu’a-t-il fait durant son mandat pour que les chercheurs en science soient aussi bien rémunérés en France qu’en Suisse, au UK, aux USA, en Chine ou à Singapour? Rien.
Si on veut attirer des chercheurs, il faut les payer à leur juste valeur et leur octroyer un titre de séjour qui leur permettra de travailler. Pas besoin d’un statut de réfugié pour cela.
Ah, et on parle de vrais scientifiques. Le CNRS comporte déjà assez de sociologues comme cela.
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Je suis content d’être abonné à Marsactu : j’y apprends tous les jours quelque chose. Là, je découvre qu’il existe de “vrais” scientifiques, et par conséquent de “faux” scientifiques. Ce mépris pour les sciences humaines et sociales très à la mode depuis que le trumpisme passe pour une pensée élaborée.
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Nous allons pouvoir enfin combler nos manques en sémiologues, anthropologues, chercheuses en études de genre, ethnologues.
Mais bizarrement :
« Renommée pour son excellence dans les domaines de l’ingénierie, des sciences et de la technologie, CentraleSupelec ne s’attend pas à “une avalanche de candidatures”. Les programmes de recherches qui y sont menés ne recoupent pas les domaines les plus exposés aux récentes coupes budgétaires de l’administration américaine qui touchent des universités américaines.«
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“Comment le monde de la science peut-il réagir aux attaques de Donald Trump ? Lex van Geen (Columbia), Anne Ephrussi (Académie des sciences) et Valérie Masson-Delmotte (CEA) vous répondront lors du webinaire, organisé en partenariat avec La Croix, mercredi 16 avril à 18h30. Gratuit sur inscription. ” https://theconversationfrance.cmail19.com/t/r-l-thdllhz-hiwdyatk-o/
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effectivement,
“C’est toute la planète Sciences qui est affectée par les décisions du président américain et tente de s’organiser pour y faire face.”
initiative très louable pour permettre d’organiser une sorte de résistance efficace.
par contre la création d’un “statut de réfugiés” ?? me laisse toujours dubitatif.
je pense de plus en plus qu’il s’agit d’une annonce voulant créer un “buzz”. d’autant que c’est un “statut” d’une lourdeur administrative rare.
notamment de la part de hollande, qui est quand même une caricature sur ce sujet. monsieur “mon ennemi c’est la finance” est un gros adepte de ces déclarations chocs. (mais que fait berton, l’AMU donc, dans cette galère ?!)
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Lorsque France Universités a appelé à des actions dans toutes les universités en décembre 2024, suite aux coupes budgétaires, l’université d’Aix Marseille a été l’une des rares à ne rien faire, même pas un communiqué ce jour là.
Par contre pour essayer de récupérer un peu de financement, elle augmente les droits d’inscription des étudiants étrangers y compris les étudiants américains
Harvard, 1ère depuis 22 ans au classement de Shangai, evnoie “balader” Trump (un exemple pour Berton dans sa prochaine lutte contre toutes les attaques subies par l’ESR :))
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/aux-etats-unis-l-universite-harvard-rejette-les-exigences-de-l-administration-de-donald-trump-qui-lui-coupe-plus-de-2-milliards-de-subventions_7190604.html
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C’est juste, bravo à Harvard à son président et à son corps professoral… Après le fond de réserve d’Harvard c’est 2 fois le budget annuel de l’ESR en France … Ils ont les moyens de se battre… Ce qui est plus inquiétant c’est que les autres grandes universités privées US ne le font pas plus…
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