Dissous par l’État, le Bastion social relancé sous couvert à Aix et dans d’autres villes

Les termes employés laissent peu de doute quant à la filiation : la semaine dernière, un groupe baptisé Tenesoun a annoncé “l’inauguration du nouveau local” d’Aix-en-Provence. Nouveau, comme pour signaler qu’il s’agit de remplacer le local précédent, fermé au printemps lors de la dissolution de la section aixoise du groupe d’extrême-droite le Bastion social, tout comme ses homologues de Marseille, Lyon, Strasbourg et Chambéry.

Officiellement, cette “communauté” ne s’en réclame pas et ne promeut que l’“identité provençale puis française et européenne” et le refus du “consumérisme et du matérialisme”. Mais comme le rapporte Slate, il s’agit d’une stratégie annoncée par un des cadres lyonnais du mouvement de la création d’une “multitude de micro-structures locales”, avec “Vent d’Est” à Strasbourg et “Audace” à Lyon.

Il s’agit, toujours selon cette déclaration à la tribune d’un événement nationaliste, d’éviter “une nouvelle dissolution à effet quasi-immédiat” et de minimiser le risque de “poursuites pour reconstitution de ligue dissoute”. Le Code pénal prévoit des peines allant jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende pour les organisateurs d’une telle reconstitution.