Didier Réault demande l’annulation de l’élection de Danielle Milon à la Présidence du Parc des Calanques

Alors que l'incendie qui avait démarré à Marseilleveyre, en plein coeur du Parc national des Calanques a été maîtrisé hier soir, un autre, juridique cette fois vient de s'allumer au tribunal administratif de Marseille. Un dossier – que nous avons pu consulter – d'une dizaine de pages y a été faxé il y a quelques heures, concernant un double recours porté par Didier Réault, adjoint à la mer de Jean-Claude Gaudin. Conseillé par Me Sébastien Mabile, le candidat battu demande l'annulation de l'élection de Danielle Milon, à la présidence du parc national des Calanques. 

Comme nous l'avions révélé à l'époque, la maire de Cassis avait été élue alors que flottait un gros doute juridique sur la limite d'âge liée à cette présidence. Dans le doute le préfet Hugues Parant ne s'était pas abstenu, avait choisi de ne pas prendre en compte une note juridique du ministère de l'Environnement et avait, en tant que Commissaire du Gouvernement convoqué le premier conseil d'administration du Parc et organisé l'élection de sa présidente. "Toutes les voies de droit sont ouvertes" nous avait-il ensuite expliqué. Après avoir désamorcé la menace d'un premier recours, Danielle Milon et Hugues Parant vont donc devoir cette fois affronter une vraie tempête juridique.

Cette demande en annulation est faite en référé, c'est-à-dire en procédure d'urgence. Si elle est acceptée, le tribunal pourra donc trancher dans un délai maximum de 30 jours, sinon il faudra plusieurs mois avant qu'une décision ne soit prise. Didier Réault et son conseil, qui est au passage l'associé de Jean-Pierre Mignard, ont doublé la mise en attaquant également, toujours sur cette histoire de limite d'âge le Préfet en "excès de pouvoir".

Bon, bon, bon. Cette attaque soudaine, alors que les choses semblaient être rentrées dans l'ordre, d'un très proche de Guy Teissier, est aussi un véritable missile sol-air envoyé à la maison Gaudin, qui avait tout fait pour imposer sa protégée cassidaine, pourtant pas la plus grande fan du Parc. Un missile qui plus est armé par un cabinet d'avocat hollandais, et qui montre que les derniers sondages ont mis les Teissier Boys sur le sentier de la guerre. Le couteau entre les dents. Réponse du tribunal dans les 48 heures. D'ici là, tous aux abris.    

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