Crise au sein de l’école alternative fondée à Arles par la ministre de la Culture

L’affaire n’a aucun lien avec les écarts urbanistiques qui valent à Françoise Nyssen une enquête préliminaire. Mais l’enquête publiée ce mardi par La Provence pourrait mettre la ministre de la Culture un peu plus en difficulté. L’école le Domaine du possible, qu’elle a ouvert en 2015 à Arles avec son mari, l’entrepreneur Jean-Paul Capitani, traverse une crise avec le renvoi cet été du directeur pédagogique. Deux autres membres de l’équipe ont démissionné par solidarité.

Les dissensions se cristallisent autour de la méthode pédagogique Steiner, du nom du fondateur d’un courant ésotérique, l’anthroposophie. La Provence rapporte des départs récurrents d’enseignants et le directeur académique des Bouches-du-Rhône fait état d’un contrôle mené en 2016. Il avait conclu que “certains points ne correspondaient pas au socle commun de compétences et connaissances attendu par l’Éducation nationale” des écoles hors contrat comme le Domaine du possible.

La tenue d’une cérémonie ésotérique, la spirale de l’Avent, sans information préalable, et la publication par le Monde diplomatique d’une enquête sur des dérives de l’anthroposophie ont semble-t-il achevé de convaincre les fondateurs de couper les ponts avec le directeur pédagogique. “Le Domaine n’est pas une école Steiner”, assure Françoise Nyssen dans La Provence, revendiquant avoir marqué depuis son arrivée au ministère “une coupure claire avec cette école, à laquelle je reste fière d’avoir participé”.