Collecte des ordures : fin de grève et retour des mousquetaires

Il aura fallu une pleine journée de négociations pour trouver un accord qui permette de sortir de cinq jours de grève de la collecte des ordures. Dans un communiqué lu par le pilote des négos, Lionel Royer-Perreaut s'est félicité de cette "sortie de crise" obtenue dans un "climat constructif et apaisé". Le premier point de cet accord est l'application intégrale du contrat local de propreté voté en juillet dernier.

Ce préalable établi, la délégation composée de quatre élus et quatre fonctionnaires a dû montrer qu'elle était prête à entendre les revendications des agents relayées par le syndicat. "Il y aura dix emplois titulaires de plus qui seront basculés de la collecte de jour à celle de nuit mais ils seront tous remplacés", explique Patrick Rué qui regrettait d'en être arrivé jusqu'à la grève pour obtenir cela. De bonne source, ces dix recrutements seront en fait des emplois d'avenir, "financièrement intéressants pour la collectivité", note un des négociateurs. A cela s'ajoute la titularisation de 25 chauffeurs précaires étalée sur plusieurs tournées.

Les quatre élus sont chargés du suivi de l'accord notamment de la mise en place d'un système d'astreinte "dans chaque garage" pour pallier les absences et permettre de rendre la troisième tournée exceptionnelle. En revanche, ces nouveaux mousquetaires n'ont pas cédé sur la demande d'une pause prise en fin de vacation servant "à remettre en place le fini-parti". Cette pause ne sera possible que sur les très longues tournées où les cinq heures effectives de travail sont déjà effectuées. Le ramassage des ordures doit reprendre dès ce mercredi matin avec la collecte de jour avec une résorption du trop-plein au fil de la semaine "selon les moyens qu'on nous donne", a prévenu Rué.